Les 3 murs qui vous empêchent l’indépendance financière (Partie 3)

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Au cours des parties précédentes de ce dossier (lire la partie 1 et la partie 2), je vous ai présenté Léo. Jeune homme ambitieux, Léo n’est pas très matérialiste mais souhaite malgré tout profiter d’un certain confort de vie. Son idéal : trouver un métier épanouissant lui permettant de se développer personnellement et professionnellement parlant, et gagner de quoi pouvoir manger de la nourriture de qualité, voyager un peu et épargner pour tendre vers l’indépendance financière.

L’indépendance financière : un miroir aux alouettes ?

Lorsque Léo avait 25 ans, il gagnait 1 500€ net par mois, un salaire modeste (65% des Français gagnent plus que cela) mais Léo ne se plaignait pas. Il avait une vie cool, se faisait plutôt plaisir et arrivait à épargner un peu d’argent les bons mois.

Conscient que cela n’était pas suffisant pour le long-terme (construire un projet de vie, pouvoir devenir financièrement indépendant…) Léo s’est surinvesti dans son travail et ses revenus ont augmenté de 12% par an, passant de 1500 à 2600€ par mois ces cinq dernières années.

Léo est-il indépendant financièrement ? Non

En effet, la quasi totalité de la hausse de son salaire a été absorbée par :

  • La hausse d’impôts
  • Les banques (via son crédit immobilier)
  • Le coût de la vie à Paris, faisant qu’on ne vit pas mieux avec 2600€ à Paris qu’avec 1700€ en province

Bref, les sacrifices professionnels de Léo de ces dernières années ont été vain. Le standing de vie de Léo n’a guère changé. Pour le reste, sa situation s’est fortement détériorée :

  • Léo n’a plus le temps de partir en voyage
  • Paris oblige, Léo vit dans un clapier à lapin
  • Léo est sur-stressé par son travail et ses horaires à rallonge
  • Léo n’a plus le temps de cuisiner (contrairement à avant) et est contraint de manger des plats cuisinés industriels de piètre qualité à prix d’or.

Pour résumer, Léo n’est pas plus riche qu’avant (au contraire), il épargne moins, son logement est plus petit que lorsqu’il vivait en province, et Léo n’en peut plus de la vie Parisienne, faite de gens qui font la gueule, de coût de la vie ahurissant. Bref, Léo est à fond dans la rat race.

A la recherche du bonheur

Avez-vous vu le film The Island ? Dans ce film, Lincoln 6-Echo et son amie Jordan 2-Delta vivent dans un espace confiné, le monde extérieur étant soit disant contaminé, et le seul espoir d’une vie meilleure réside dans le fait d’être tiré au sort dans une loterie pour partir vivre sur l’île, seul endroit encore vivable. En réalité, l’île est un leurre. Les « survivants » sont en réalité des clones de personnes riches, et les « gagnants » de la loterie sont tués pour se faire prélever leurs organes.

Sans vouloir tomber dans un tel cynisme, force est de constater qu’il est très difficile de sortir par le haut de la rat race pour devenir financièrement indépendant, car tout est fait pour que vous ne puissiez pas vous échapper du SYSTEME.

En effet, l’indépendance financière est un véritable fléau pour le système économique. Si vous êtes en trop bonne santé, vous consommerez moins de produits pharmaceutiques. Si vous avez plus de temps libre, vous allez préférer cuisiner plutôt qu’acheter des produits industriels. Si vous êtes heureux, vous allez moins consommer car vous savez que consommer plus ne rend pas plus heureux. Pire : si vous avez assez de temps et de culture pour penser, vous allez réfléchir au système et le remettre en cause.

Comme me le disait un ami Américain : « les morts ne sont pas rentables, ils ne consomment pas, mais les gens trop vivants ne sont pas rentables non plus, ils consomment peu de crédit, ont peu de dépenses médicales, et consomment peu en général car préfèrent le bonheur immatériel comme passer du temps avec des amis ou dans la nature à la consommation. Tout l’enjeu de la société est de placer un maximum de gens entre ces deux extrêmes (ni mort ni trop vivant) par le biais de la malbouffe, de la pollution, de la pression sociale, du crédit…

Au niveau financier, au fur et à mesure que votre salaire augmente, vos dépenses (hausse des impôts, intérêts bancaires, pression sociale…) augmentent au même rythme que vos revenus, pour vous empêcher d’atteindre l’indépendance financière qui serait bénéfique pour vous mais serait dangereuse pour le système.

Quand la grande porte est fermée, passez par la petite porte

Alors comment faire pour vivre mieux et surmonter les 4 obstacles (baisse des prestations sociales et hausse des impôts, crédit bancaire, hausse du coût de la vie) se dressant sur le chemin de l’indépendance financière ? S’il y a un mur qui vous empêche d’avancer, le mieux, ce n’est pas de chercher à le monter, c’est de le contourner. Voici différents moyens que vous pouvez mettre en œuvre pour atteindre plus rapidement votre indépendance financière.

Stratégie 1 : Payez moins d’impôts

Plus vous êtes dépendant de la consommation, plus vous payez d’impôt. En effet, consommer plus c’est payer plus de TVA, plus de taxes sur l’énergie. Et pour consommer plus, il faut gagner plus, donc payer plus d’impôts sur le revenu et de cotisations sociales. Et si vous gagnez plus, vous aurez besoin de consommer plus (plus d’essence pour votre voiture, plus de plats cuisinés car vous n’avez plus le temps de cuisiner…). Un vrai cercle vicieux.

Afin de payer moins d’impôts, il faut apprendre à se détacher petit à petit de la consommation à tout prix. Pour cela :

  • Privilégiez les échanges à la consommation pure. Ainsi, un ami ira à New York gratuitement, échangeant son logement en France contre un logement à NYC. L’échange de service (ex : cours d’informatique contre un bon repas) est aussi un moyen de créer du lien social et de moins consommer.
  • Apprenez à faire par vous même (Do it yourself) plutôt que de vouloir répondre à la totalité de vos besoins par la consommation.
  • Faites du sport, mangez bien, cuisinez des produits frais plutôt que de la nourriture industrielle, prenez soin de votre famille (plutôt que des actionnaires de votre entreprise) et soignez vous avant d’être malade. Ainsi vous serez très peu (ou jamais) malade, vous n’aurez pas de régime couteux à faire

 

Stratégie 2 : Mutualisez vos biens

Mutualiser vos biens permet d’optimiser les ressources en les partageant entre plusieurs individus. La mutualisation des biens peut faire des merveilles. Un exemple ?

Il y a un mois je suis parti un week-end à Bruxelles en voiture. Trouvant absurde l’idée de voyager avec un taux d’occupation de 20% (moi tout seul dans une voiture) j’ai mis en vente des trajets en covoiturage.  Le prix ? 17€ par personne pour Nancy/Bruxelles, soit 80 à 90% moins cher que le prix de la SNCF (60 à 150€ pour un trajet similaire). Au final, j’ai accueilli 7 covoiturés à l’aller et au retour ce qui m’a permis de mutualiser la voiture et de voyager quasiment à l’œil (j’ai récupéré près de 100€ sur mon trajet, soit la totalité du carburant et une partie des frais d’usure de la voiture) et de faire des rencontres sympas.

Il y a quelques semaines, je suis allé au ski aux deux Alpes, une des plus grandes stations de ski des Alpes. Le coût? Le trajet aller pour rejoindre la station, soit 650 km,et la nuit d’hôtel à Grenoble (pour arriver le matin sur les pistes) m’ont coûté en tout et pour tout… 33€ (petit déjeuner compris). Mon secret? J’ai limité les dépenses de carburant au maximum en roulant à 110 km/h au lieu de 130 (eco-conduite) ce qui m’a permis de ne consommer que 4,9 litres/100 km. j’ai ensuite mutualisé les coûts restants avec 3 covoiturés. Au final, le trajet fut plus long que si j’avais voyagé seul (2h de plus) mais était convivial, très économique et très  écologique (30g de co2 au km par passager seulement).  Quant au ski en lui même, le séjour de 4 jours (forfait + remontées mécaniques + pension complète) m’est revenu à… 300€, grâce à la mutualisation de… l’UCPA 😉

A retenir: Pour devenir indépendant financièrement, mutualisez au maximum vos revenus car les économies réalisées sont nettes d’impôts et en plus c’est convivial (quand j’avais été à Edinbourg pour un entretien d’embauche, bien que l’hôtel était payé par l’entreprise, j’avais préféré le dortoir de l’auberge à la chambre triste et moderne d’un hôtel classique).

Cette partie est désormais terminée. Je posterai courant mai la dernière partie de ce dossier avec de nouvelles stratégies pour mieux vivre et devenir financièrement indépendant. En attendant que pensez-vous des conseils de cet article? N’hésitez pas à poster vos commentaires ci-dessous, je me ferai un plaisir de vous répondre 😉

10 réponses

  1. Chanoine
    |

    Enfin………. 😉

    Salut Martin, le meilleur passage est

    En effet, l’indépendance financière est un véritable fléau pour le système économique. Si vous êtes en trop bonne santé, vous consommerez moins de produits pharmaceutiques. Si vous avez plus de temps libre, vous allez préférer cuisiner plutôt qu’acheter des produits industriels. Si vous êtes heureux, vous allez moins consommer car vous savez que consommer plus ne rend pas plus heureux. Pire : si vous avez assez de temps et de culture pour penser, vous allez réfléchir au système et le remettre en cause.

    Tu as tout résumé

    Ayez comme obsession d’atteindre cette indépendance financière qui sera l’atteinte de votre liberté.

    Salarié, Client des banques, petit patron, contribuable ….. tous esclaves du système financier.

    Arretez de consommer / épargner / revenez aux sources ( nature / famille / partage ) ……..etc

    A suivre

  2. Martin
    |

    sans vouloir au cracher dans la soupe après tout le système nous fait tous vivre plus ou moins directement, je pense toutefois que le système montre ses limites: chômage de masse consommation excessive de ressources nombre croissant de personnes en solitude et déprimées et cetera. pour cette raison je pense qu’il est important de sortir des schémas prêt-à-penser que la société nous présente comme étant des dogmes et de chercher sa voie personnelle. comme le disait Jacques Attali Cesson de penser que tout solution doit venir des grandes entreprises ou de l’État et cherchons à notre niveau des solutions qui nous permettent d’être davantage heureux comme davantage d’indépendance financière davantage de liberté davantage de contact humain… qu’en penses-tu à bientôt

    • Chanoine
      |

      https://www.youtube.com/watch?v=cDxXWbgKF8U

      Si tes référents sont des personnes comme ce Monsieur c’est que tu as encore du travail à faire pour comprendre que ces personnes n’ont aucune considération pour toi et moi.

      Je développerai pas mais ne soit pas étonné qu’on nous mettent en esclavage pour dette puisque nous ne sommes pas digne de vivre en tant qu’être humain et donc libre.

  3. martin
    |

    J ai cite Attali pour son message pronant le fait de se reprendre en main par soi meme plutot que de tout attendre des autres. Rien de plus. J aurai aussi pu citer des dizaines d autres personnes dont je me sens proche.

    Quant à Attali je ne connaissais pas cette video mais il ne faut pas etre binaire: on trouve dans tout dans la vie du bon et du moins bon. A chacun de tirer le meilleur de ses proches et d en faire une synthese perso pour aller de l avant plutôt que de se focaliser sur le demi verre vide tu ne crois pas?

    A bientôt

  4. Chanoine
    |

    Concernant ce monsieur et ses congénères on ne peut pas parler de bons ou moins bons.

    Leur échelle de valeur est complétement différente de la tienne ou la mienne. Nous ne sommes pas égaux pour eux eux sont des êtres humains nous non…… poussent tes recherches là dessus et tu découvriras leur conception. A vomir
    comme le monde qu’il crée.

    Peu de gens en ont conscience.

    +

  5. martin
    |

    Bonjour chanoine

    je ne parle pas forcément des congénères ou amis de Jacques Attali mais de personnes inspirantes comme Steve Jobs Richard Branson Mandela…

    naturellement L échelle de valeur entre les leaders mondiaux et monsieur et madame tout le monde est différente mais je pense qu’on peut tirer beaucoup de choses utiles dans la vie en regardant ce qui se fait de bien en haut plutôt qu’en se laissant tirer par les gens dont le pessimisme ambiant finit par nous contaminer.

    j’espère que tu seras d’accord avec cette analyse. sinon quels sont tes projets pour cette année?

    sur ce je te souhaite une bonne journée et te dis à bientôt.

    Martin

  6. Cathy
    |

    L’illustration avec « leo » est vraiment bouleversante, mais malheureusement cela reflète parfaitement la réalité des jeunes diplômé de nos jours.

  7. martin
    |

    En effet Cathy. A ta place tu aurais fait quoi? A bientôt

  8. Aurore
    |

    Bonjour Martin,

    J’ai beaucoup aimé cette suite d’articles, et notamment l’incitation à « sortir de la rat race », à penser par soi-même au lieu de se contenter du prêt à penser ambiant.
    Tes idées d’économies sont intéressantes car pour devenir financièrement indépendant, il est obligatoire d’épargner, et pour épargner efficacement, il faut diminuer ses dépenses.
    Je regrette juste les poncifs habituels sur Paris, qui est en fait une superbe ville où l’on peut rencontrer un nombre impressionnant de gens intéressants, avoir des loisirs variés, se cultiver. On peut y vivre très heureux, si l’on veut bien se donner la peine de voir les choses sous un angle positif. Et on peut très bien se loger en banlieue proche à des prix plus abordables (il ne faut pas être bête non plus).
    Je rebondis d’ailleurs sur un commentaire du volet précédent, qui parlait des rencontres amoureuses possibles à Paris. Il y a ici un tel brassage de population qu’il y a beaucoup d’opportunités de rencontres (à condition de mettre un pied dehors).
    Moi qui suis née en Ile de France, j’ai épousé un gentil provincial venu à Paris pour démarrer sa carrière. Un peu comme Léo. Mais le mien, de provincial, trouvait Paris merveilleux. D’ailleurs, c’est le détail qui a retenu mon attention (j’en ai croisé tellement des provinciaux qui passaient leur temps à critiquer et à « faire la gueule », pour une fois ça changeait !).
    Son attitude positive a engendré du positif, puisqu’il a trouvé sa moitié avec qui il a fondé une famille.
    C’est sûrement cela le secret, toujours se concentrer sur le positif, essayer de voir les choses sous le meilleur angle. On ne peut alors que récolter du positif.
    😉 (désolée pour la petite digression, mais ça me semblait important !)

  9. martin
    |

    Bonjour Aurore

    Je vous remercie pour votre réponse. Concernant Paris, j’ai conscience que mes propos sont une lapalissade, mais force est de constater que cela reste d’actualité. Pas mal de mes amis diplômés d’école de commerce qui vivent seuls (hors colocation) vivent dans des logements plus petits que quand ils étaient étudiants. Pour du Bac+5. Comment font les Smicards? Même à la Courneuve (une des villes les plus pauvres de France avec un niveau de vie moyen de 879€ par tête) le mètre carré coute plus cher que dans les beaux quartiers de pas mal de villes de province…

    Pour le reste, j’ai conscience que Paris offre des loisirs variés et de la culture (des musées intéressants). J’y vais souvent pour rencontrer des gens ou aller dans des formations/salons…

    Ceci étant, quand je vivais à Paris, je n’avais pas forcément le temps ou l’argent pour en profiter. Maintenant que je vis en province, je peux facilement rejoindre Paris pour 40-60€ l’aller/retour en me débrouillant bien (prix Prems pour du TGV ou covoiturage) et en 1h30 (TGV) je suis à Paris donc on peut profiter des avantages de Paris même sans y habiter si on connait un peu de monde à Paris.

    Pour le reste, je suis heureux que tu aie trouvé ta moitié à Paris. J’espère ne pas avoir été trop dans le négatif. A titre personnel, je trouve cette ville magnifique et la ville bouge pas mal, mais pour avoir vécu à différents endroits, c’est loin d’être ma ville préférée.

    Par exemple j’ai vécu à Pékin, ville très polluée et où pas mal de gens crachent pas terre. Pourtant j’ai largement préféré ma vie la bas qu’à Paris. Exotisme, possibilité de voyager plus facilement, cout de la vie bas, grosses soirées etc. Avis qui n’engage que moi bien sûr

    Bonne soirée à toi