Les 3 murs qui vous empêchent l’indépendance financière (Partie 2)

Léo a désormais 29 ans. Au cours des dernières années, il a travaillé plus de 50h par semaine au travail et son effort est désormais récompensé. Son entreprise lui offre une belle promotion pour un poste rémunéré 40 000€ par an en région Parisienne (soit près de 2 600€ net par mois). Il décide de l’accepter pensant que sa situation financière sera désormais au beau fixe.

Mais que faire de son studio ? Le revendre ? Ce n’est pas intéressant de le revendre aussi rapidement. A la place, Léo décide de louer son appartement de province dont il est propriétaire (pour 400€ par mois) et de chercher une location à Paris.

Après 2 semaines de recherche, Léo trouve une chambre en colocation à Paris à 700€ par mois et le loue. Au final, Léo est plutôt content : il gagne 600€ de plus par mois que dans son ancien job et ne paie que 300€ de plus en loyer (son loyer à Paris – ce que lui verse son locataire).

1 an plus tard…

Léo se dit qu’il devrait être heureux. Il a  un travail qui lui plait et a 30 ans, il est mieux payé que 80% des Français. Mais quelque chose cloche. Il ne mène pas grand train mais n’arrive pas à épargner grand chose. Il se demande pourquoi. Après tout, il vivait presque mieux quand il gagnait 1500€ en commençant sa carrière qu’aujourd’hui.

Après réflexion, Léo réalise que la totalité des gains a été absorbé par le système (banque, état…), comme si le système ne voulait pas qu’il devienne indépendant financièrement parlant.

– Son impôt sur le revenu a triplé, passant de 900 à 2800€ par an

– Devenir propriétaire lui coûte plusieurs centaines d’euros par mois, entre taxes foncière, intérêts bancaires…

Quant au salaire qu’il lui reste, il est « amputé » du fait que la vie à Paris coûte 50% plus cher à Paris qu’en province… Au final, Léo vit moins bien qu’en province.

Avant, il gagnait 1500€ par mois mais avait son propre studio, travaillait dans des proportions raisonnables et avait le temps de sortir avec des amis et d’épargner un peu de sous. Aujourd’hui, Léo vit gagne bien mieux sa vie, mais cela ne se voit pas. Il a cherché un studio mais il ne gagnait pas assez selon les agences donc il a du chercher une colocation. Une fois qu’il a payé son loyer, son emprunt et ses impôts, il reste certes un peu d’argent, mais Léo n’a ni le temps d’en profiter – avec ses semaines de 60h – ni l’envie de payer 3€ pour un café dans une brasserie sans charme.

Pire : son boulot lui pèse de plus en plus, Léo n’arrive plus à déstresser face à la masse de responsabilités. Léo se renferme sur lui même : il aimerait fonder une famille mais vu les horaires de fous qu’il fait et vu le coût de la vie à Paris, il ne voit pas comment faire…

A la place de Léo, que feriez-vous ? Pensez-vous que Léo devrait continuer d’évoluer dans sa carrière pour gagner mieux sa vie ? Pensez vous que gagner 3k ou 4ke par mois résoudra tous ses problèmes et donnera à Léo plus de liberté et d’indépendance ? J’attends vos réactions

Dans la prochaine et dernière partie de cet article, je vous dirai ce que Léo devrait selon mon humble avis faire pour aspirer à son objectif d’indépendance financière.

10 réponses

  1. Quentin
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    Il faut qu’il profite de cette situation pour mettre un max de côté pour ensuite se libérer !

    • Martin
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      Ce n’est pas facile. Léo pensait que gagner x euros par mois en plus suffit à épargner x€ par mois mais il oubliait les contreparties: plus d’impots, de frais fixe, besoin de vivre dans une grande ville où la vie est plus chère…

  2. Chanoine
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    Ce que doit faire Léo?

    Comprendre au plus vite qu’il évolue dans un système d’esclavage moderne ou nous sommes tous les esclaves des banques et des politiques soumis aux institutions financières.

    Que ces mêmes banques et lobbys ont la main mise sur les médias mainstream pour controler l’information et ainsi maintenir le citoyen dans son ignorance et dans une léthargie qui lui fait accepter son rôle de vache à lait.

    Chercher des moyens de s’extirper de son sort sordide qui nous est tous réservé et qui plonge beaucoup d’entre nous dans le mal être la déprime le non épanouissement.

    Nous sentons bien que quelque chose ne va pas mais impossible d’identifier ce qui ne pas clairement…….

    Le temps avec la santé sont les choses les plus importantes dont nous disposons.

    Citoyen élevés votre niveau de compréhension / et sortez de votre léthargie.

    Quenelles et ananas semblent beaucoup plus prometteurs que les antidépresseurs selon mon médecin

    • Martin
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      Bonjour Chanoine

      Léo est quand même éclairé par le fait qu’il a acheté un petit bien immo et qu’il cherche une relative indépendance financière mais pour le reste, il y a un fond de vérité, Léo se rend compte que le rêve qu’on lui a promis a sa part de désillusion et qu’il doit chercher lui même les solutions à sa « quête » plutôt que de consommer le prêt à penser servi abondamment dans les médias.

      Quant au temps et à la santé, tu as raison, j’en parlais ici, tu avais lu cet article?
      http://www.candix.fr/2013/10/les-4-secrets-d-une-vie-epanouie-partie-1/

      A bientôt 😉

  3. Martin
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    @Philippe:

    Tu as raison dans les 4 points évoqués, mais comme évoqué précédemment:

    1/ Léo pensait naivement que les médias et son entourage avaient raison et que gagner plus permet de résoudre ses problèmes financiers, pensée dont il commence à percevoir les limites.

    2/ Léo avait acheté en province pour se loger mais a du déménage à Paris et a gardé son logement plutôt que de perdre les frais de notaires. S’il avait su les contraintes liées à l’achat d’un logement (le fameux « achète pour ne pas jeter l’argent du loyer par la fenêtre) sans doute n’aurait-il pas acheté de logement avant de stabiliser sa vie personnelle et professionnelle.

    Bref, à ce stade, Léo se pose des questions sur le sens du carriérisme et de l’adage « il faut devenir propriétaire à tout prix »

    3/ Certes tu as raison, mais Léo vit-il? Entre le métro boulot dodo et les heures à rallonge, Léo vit moins bien que quand il vivait insouciant ses années étudiantes sans le sou. Mais peut-il revenir en arrière? Bref, Léo est en plein dans la rat race, conscient que cela ne lui apporte pas d’épanouissement mais sans savoir quelle direction prendre

    4/ Dans l’idéal, oui mais encore faut il trouver un travail sympa en province 😉 Bonne réflexion en tout cas que je reprendrai dans la dernière partie de cet article.

    A bientôt et merci pour le partage de tes réflexions 😉

  4. martin
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    Merci à toi Sophie 😉

  5. Quentin
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    Je pense que Léo doit chercher des opportunités nouvelles en termes de cadre de vie. En attendant, il ne doit pas hésiter à optimiser ses finances et les investir afin d’avoir le plus de leviers possibles en partant.

    2 exemples tirés de mon expérience personnelle.

    1/ En 2005, j’ai quitté un emploi mal payé, mais cool et valorisant dans la recherche pour aller vers un job nettement mieux payé mais pas cool du tout dans le TP. J’ai passé deux ans difficiles, mais cela m’a permis deux choses :
    – Mettre énormément d’argent de côté.
    – Obtenir une expérience d’encadrement plus pertinente sur le marché du travail que mon expérience dans la recherche.
    En 2007, j’ai démissionné pour aller vers un métier dans les Énergies Renouvelables grâce à mon expérience « travaux ». J’ai perdu en salaire, mais j’ai gagné en cadre de vie au travail et en compatibilité entre mon activité et ma philosophie.
    J’ai pu faire cette conversion facilement, grâce à l’argent mis de côté et l’expérience prise.

    2/ La vie n’étant pas linéaire, l’actionnariat de ma boîte a changé et entre 2009 et 2012, les dirigeant ont progressivement été remplacés par des « gros cons ». Heureusement, j’ai gardé ma vieille habitude de mettre de l’argent de côté. En janvier, après avoir demandé une rupture, j’ai été viré par mes amis dirigeants pour faute grave (ils voulaient s’éviter le paiement de la prime légale).

    Cette « douloureuse expérience », ‘a encore rapproché de mon but : devenir entrepreneur dans la transition énergétique ! Et vous savez quoi, ma vieille habitude d’épargner et d’investir mon épargne m’a permis de partir de ma boîte avec 50k€ d’avance. Bref, mes dirigeant m’ont demandé de m’asseoir sur 12k€, mais les 50k€ vont me permettre de créer cette société dont je rêve.

    Conclusion pour Léo, épargne, recherche et patience, l’heure viendra !

    • martin
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      Sympa ta stratégie, moyennant un certain sacrifice. Le mari d’une ancienne collègue à moi (rencontrée lors d’un stage) avait bossé quelques années sur une plate forme pétrolière le temps d’acheter cash une maison et avait démissionné ensuite. Même stratégie au final: boulot pénible pour générer un fort cash flow momentané.

      Ceci étant, pourquoi choisir entre le beurre et l’argent du beurre quand on peut avoir les deux? En Chine, quand je voyais le pouvoir d’achat de malade de pas mal d’expatriés, je me dis que l’expatriation est un moyen de contourner le problème. J’en parlerai avec plus de détails ces prochaines semaines…

      2. Bravo à toi pour ton projet j’espère qu’il marchera 😉

  6. Langel
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    Bonjour,
    Il s’est précipité et on comprend qu’avoir une promotion aujourd’hui est une aubaine. Je pense qu’il devrait commencer à définir ses priorités et mieux gérer son budget : charges fixes, évaluer ses besoins au quotidien (le minimum au moins) puis épargner.

    • martin
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      Tu as raison, ce sont des choses (mutualiser pour mieux consommer, diminuer au maximum ses charges fixes) que je verrai au cours des prochains articles 😉