Publier un livre numérique : rentable ou pas ? (Partie 2)

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Au cours du précédent article, je vous ai expliqué que publier un livre numérique coûte plus cher qu’on peut l’imaginer et ne rapporte pas autant qu’on peut l’imaginer. Au final, il est souvent difficile de gagner de l’argent avec un livre numérique. Dans l’exemple de mon livre « Voyager en photo : les aventuriers de la photo », j’aurai besoin de vendre 84 exemplaires du livre pour rentrer dans mes frais, et bien plus encore pour « rentabiliser » les centaines d’heures passées à rédiger le livre. Alors pourquoi je publie tant de livres numériques ? Quel est l’intérêt de publier des livres numériques ? Voici les raisons pour lesquelles je publie des livres numériques.

1. Viser le long-terme

Depuis un an, j’ai écrit et publié une dizaine de livres numériques. Bien que je vende plusieurs centaines de livres numériques par mois, je n’ai pas gagné le moindre euro en écrivant des livres numériques. En effet, la totalité de mes maigres profits (et bien plus encore) sont réutilisés pour lancer de nouveaux livres. Alors quel est l’intérêt de la chose de passer autant de temps à une activité « non rentable » ? Et bien il est double :

a. Le marché du livre numérique va se développer

Seuls 2% des livres vendus en France sont numériques. Toutefois, avec la hausse de l’offre de livres numériques et la hausse de l’équipement des ménages en tablettes, le nombre de livres numériques ne peut qu’augmenter. Quand on sait que 20% des livres vendus aux Etats-Unis sont numériques, on le voit : le potentiel de hausse est grand en France.

b. Sur le long-terme, un livre est rentable

Certes un livre comme tout produit a un cycle de vie et avec le temps, les ventes de votre livre ralentiront. Mais en réactualisant votre livre de temps en temps et en le promouvant, vous pouvez maintenir des ventes sur une longue durée dans le temps. Une fois que vous aurez rentabilité votre livre, chaque vente supplémentaire représentera un bénéfice pur pour vous.

2. Diversifier ses sources de revenus

Il y a encore un an, je ne vendais aucun livre sur Amazon – j’ai publié mon premier livre sur Amazon le 29 mars 2013. Aujourd’hui je vends plus de 100 livres par mois sur Kindle. En un an, la vente de livres sur Kindle m’a donc permis d’augmenter et de diversifier mes sources de revenus.

Certes, les ventes sur Kindle ne me rapportent rien – car j’investis plus dans mes livres que ce qu’ils me rapportent pour le moment. Mais c’est un faux problème. Réinvestir de l’argent, c’est différer des revenus (accepter de gagner mois maintenant pour lancer plus de produits pour gagner plus plus tard) et si je ne lançais plus aucun livre, je pourrai gagner un revenu non négligeable.

Bref, lancer des livres vous permet de diversifier vos sources de revenus en capitalisant sur l’audience de votre blog ou votre expérience dans un domaine donné.

 

3. Reprendre le contrôle sur votre business web

On l’a vu, publier un livre numérique permet de se créer des revenus durables dans le temps et de diversifier ses sources de revenus.

C’est également un excellent moyen de reprendre le contrôle sur vos sources de revenus. Imaginons que vous soyez un blogueur voyage et que vous collaborez avec des grandes agences de voyages pour gagner leur vie. Cette stratégie est intéressante et cohérente, mais cela vous met à la merci des grandes agences de voyage : il suffit que la stratégie marketing du tour operator change pour que vous « sautiez ». En revanche, si vous avez misé avant tout sur l’édition de livres numériques pour vivre de votre blog, c’est différent. D’une part, vous n’êtes pas à la merci d’un client trop puissant. D’autre part, vous disposez de plusieurs leviers pour augmenter vos sources de revenus.

– Si vous doublez le nombre de livres publiés (à qualité et potentiel commercial constant), vous pouvez doubler vos ventes. Plus en réalité, car vous bénéficiez d’un effet réseau : doubler vos publications permet d’élargir votre acquisition de lecteurs mais également de fidéliser ceux-ci.

– Vous pouvez également suivre des formations ou lire des livres sur comment bien vendre sur le Kindle pour développer vos compétences marketing et doubler vos ventes

– Vous pouvez enfin traduire vos livres pour élargir votre clientèle cible et augmenter vos ventes

Si vous gagnez 100€ par mois et que chacun de ces leviers vous permet de doubler vos ventes, vous allez multiplier par 8 vos ventes au final et passer de 100€ à 800€ par mois. Intéressant non ? Bien sûr, passer de la théorie à la pratique n’est pas facile  mais l’essentiel est là : en publiant vous-même vos livres au format numérique, vous gardez la main sur votre business 😉

 

4. Se faire connaître

Enfin, écrire un livre permet de gagner en crédibilité ou de vous faire connaître. J’ai un ami qui travaillait dan s les finances et qui a publié plusieurs livres. Si le revenu qu’il a gagné en droit d’auteur est risible par rapport au temps passé à écrire ses livres, ses livres lui ont en revanche ouvert des portes pour trouver un travail en temps que professeur et formateur en entreprise. Bref, écrire un livre est une excellente carte de visite et un bon moyen de se faire connaître 😉

 

Synthèse

Contrairement aux idées reçues vendre un livre numérique n’est pas une poule aux œufs d’or. Certes vendre un livre numérique permet d’économiser l’impression du papier, son transport et son stockage. Mais pour autant, publier un livre numérique entraine un certain nombre de frais et ne rapporte pas tant que ca (une fois que le distributeur, l’Etat et les prestataires de services ont été payés au passage).

Dans l’exemple de mon livre sur la photo, j’ai besoin de vendre environ 600 exemplaires du livre pour qu’il soit « rentable » : une centaine pour payer mes prestataires techniques et 500 pour rentabiliser mon temps. En réalité il me faudra vendre encore plus de livres car le lancement d’un livre étant un projet incertain par nature, il est important qu’un livre se vende plus que son seuil minimum –ici 600 exemplaires – pour compenser les échecs commerciaux et dégager un excédent pour pouvoir financer le lancement de nouveaux livres.

Pour autant, publier un livre numérique peut malgré tout être intéressant :

– D’une part, si vous publiez un livre « a-temporel », publier des livres vous permet de créer des revenus semi passifs durables dans le temps et de vous constituer un patrimoine.

Ainsi, si je vends durablement 10 exemplaires de mon guide sur la photo chaque mois, une fois le livre rentabilisé, cela me fera 30€ de revenus par mois. C’est peu mais si j’avais du investir de l’argent avec un rendement de 3% net par an il m’aurait fallu investir 10 000€ pour générer un tel cash flow. Pas mal pour un livre dont le lancement ne m’a coûté… que quelques centaines d’euros.

– D’autre part, publier des livres numériques vous permet de reprendre en main votre business web. Il ne tient qu’à vous de développer vos compétences marketing et commerciales, de publier de nouveaux livres et de les faire traduire pour augmenter vos ventes (et donc vos revenus)

– Enfin, si vous avez une activité professionnelle en dehors de l’écriture de livres, écrire et publier votre livre peut être un excellent moyen de vous positionner en tant qu’expert et gagner en crédibilité et vous faire connaître

Cet article est désormais terminé. J’espère qu’il vous a intéressé et permis de découvrir les tenants et aboutissants de l’édition de livres notamment au format numérique. Avez-vous envie vous aussi de tenter l’aventure ? Si oui quelles sont les choses qui peuvent éventuellement vous retenir de passer à l’action ? J’attends vos réactions 😉

9 réponses

  1. bertrand
    |

    Salut MArtin,

    « Ainsi, si je vends durablement 10 exemplaires de mon guide sur la photo chaque mois, une fois le livre rentabilisé, cela me fera 30€ de revenus par mois. C’est peu mais si j’avais du investir de l’argent avec un rendement de 3% net par an il m’aurait fallu investir 10 000€ pour générer un tel cash flow. Pas mal pour un livre dont le lancement ne m’a coûté… que quelques centaines d’euros. »

    ——-> pour moi c’est 1000 euros à 3% pour générer 30 euros ,)

    +++

    • martin
      |

      Quand on parle de rendement, on parle de rendement annuel. 1000€ à 3% rapporte 30€ par an, soit 2,5€ par mois. Pour générer 30€ par mois, tu as besoin d’investir 12k€ à 3% de rendement ou 1,2k€ à 30% de rendement (impossible). Et encore je ne compte pas les taxes, prélèvements sociaux, et inflation. C’est plutôt 25k que tu dois investir à 3% pour générer 30€ de cashflow mensuel net…

      A bientôt (ca va sinon? Je n’ai pas acces a ma boite email peux tu m’envoyer un email depuis candix pour pouvoir discuter a nouveau)?

      Martin

      • martin
        |

        >> Bonjour Didier, je tiens à te remercier pour ton long message. Je vais reprendre ton message point par point, ma réponse étant précédée par >> pour qu’elle soit plus lisible

        Juste pour pinailler quand tu dis « Et encore je ne compte pas les taxes, prélèvements sociaux, et inflation » tu oublies que dans ton article tu parles d’un taux net donc charges, PS, … déduits sinon on parle de taux brut.

        >> Je parlais effectivement d’un taux net. Je sais qu’habituellement on parle en taux brut, mais pourquoi je parle de net? Car tout simplement parce que c’est le net (ce qui tombe dans la poche) qui compte rien d’autre. Et puis le brut ne veut rien dire car le taux d’imposition peut affecter le net entre différentes personnes. Alors qu’en parlant de « NET », tout le monde est à égalité.

        Concernant l’inflation tes 30 € par mois de vente de livres ne sont pas non plus couverts par l’inflation.

        >> Tu as entièrement raison. Disons que j’ai voulu faire un article simple à lire quitte à simplifier un peu les calculs. L’idée que je voulais faire passer est que l’on peut se constituer un patrimoine sans forcément avoir de capital grâce aux livres. Quant à l’inflation, elle n’est pas très élevée en ce moment et je pourrai toujours augmenter le prix des livres dans le temps pour suivre l’inflation. D’où le fait que je n’ai pas évoqué ce point.

        Attention sur un plan comptable de bien comparer des éléments comparables et comme les charges et divers frais ((et parfois les impositions car dans ton étude tu as oublié l’IR comme tu es auto-entrepreneur c’est soit le prélèvement fiscal libératoire soit l’intégration à tes autres revenus et imposition au barème progressif par tranche) ne sont pas les mêmes.

        ==> J’aurai pu évoqué l’IR mai encore une fois, l’IR varie énormément en fonction des revenus, de la situation familiale, des abattements de chacun… Et puis que tu gagnes 30€ avec un parking ou un livre, tu es dans tous les cas soumis à l’IR. J’ai donc skippé cette partie. Pour être plus précis, si tu comptes un IR libératoire, il suffit juste de rajouter 1,7% au taux de prélèvement (26,3% au lieu de 24,6%) des cotisations sociales. Mais cela ne change pas grand chose, cela fait juste diminuer le gain par livre de 3,23€ à 3,15€ et augmente de 2 (86 au lieu de 84) le nombre de ventes nécessaires to break even.

        D’autre part (toujours pour pinailler) juridiquement c’est impropre de parler de droits d’auteur car tu es auto-éditeur (tu cumules les casquettes d’auteur et d’éditeur).
        ==> En théorie, c’est vrai car étant donné que sur Amazon, il n’y a que l’auteur et le distributeur (Amazon) c’est à l’auteur de gérer l’aspect technique et marketing du livre. Dans la pratique, même si tu as un éditeur et que tu te contentes de la casquette auteur, tu dois quand même faire parler de ton livre, aller dans des salons du livre… La différence entre « auteur impliqué » et « auteur-éditeur » peut être ténue.

        Cela explique aussi en partie la différence de rémunération par rapport à un livre papier en édition classique (car un livre papier peut aussi être auto-édité)
        ==> Tu as raison. Après la baisse des coûts (pas de papier, pas de transport, pas de frais de stockage, pas de distributeur) explique aussi pourquoi il est possible de gagner plus avec un livre numérique à 3 ou 5€ qu’avec un livre papier à 15 ou 20€.

        pour lequel tu toucherais de véritables droits d’auteur qui relèvent de plein droit des traitements et salaires (pour simplifier disons que les charges y compris sociales sont payées par l’éditeur et que l’auteur n’a plus qu’à payer les impôts au régime de l’IR) même s’il est possible d’opter pour le régime des BIC.
        ==> OK, merci pour la précision

        Enfin, fiscalement parlant, je doute que le régime de l’auto-entreneur soit vraiment adapté à l’auto-édition. Par exemple dans ton cas tu risques de payer des impôts dès la première année (sauf si l’ensemble de tes revenus te permettent de demeurer non imposable et que tu n’as pas opté sur le PFL) pour une activité déficitaire.

        ==> Le PFL n’a pas été supprimé? Ou fais tu allusion à l’IL? Pour le reste, j’ai été voir le RSI pour leur demander si l’AGESSA n’est pas plus intéressant, mais ils ne savaient pas trop. Il y a un certain vide sur la définition d’un livre numérique (est-ce un livre? Un logiciel?) donc pour le moment je préfère rester AE quitte à payer un peu plus car cela est plus simple de n’avoir qu’un statut à gérer.

        Certes pour un livre avec un revenu de 30 € mensuel ça ne va pas chercher très loin mais si on multiplie par la dizaine de livres que tu auto-édites en considérant un revenu moyen de 30 euros mensuels par livre et un TMI de 14% (qui correspond à la tranche concernant le plus grand nombre de foyers imposables en France) cela fait un impôt sur l’IR annuel de 504 € pour une activité déficitaire.

        ==> Peut etre que la majorité des gens imposables sont imposés à 14% en tranche marginale mais pas en taux effectif. Si tu gagne 1500€ par mois, tu ne paie « que » 1 170€ d’IR soit 6,5% de taux effectif (source: http://www.lefigaro.fr/simulation-impot-sur-le-revenu/). Par ailleurs quand tu es autoentrepreneur tu peux bénéficier d’un abattement sur ton chiffre d’affaire au titre des charges (de 34,50 ou 71% selon les cas)

        Dit autrement, si tu gagnes 10 000€ de CA en statut d’AE, tes impôts seront calculés sur une base de 2900€, 5000€ ou 6600€ selon ce que tu vends en tant qu’AE.

        Enfin, les IR commencent à partir de 6011€ par tête (source: http://www.impots.gouv.fr/portal/dgi/public/popup?espId=1&typePage=cpr02&docOid=documentstandard_6182)

        Bref, avant de se ruiner en impôt en vendant des livres, il y a de l’eau qui coulera sous les ponts. Et si un jour je suis imposé à 45% de taux marginal, c’est que mes livres se vendront très très très bien et je serai content quand même.

        Il peut être bien plus judicieux de séparer les deux activités l’édition d’une part et les droits d’auteur sous le régime des traitements et salaires qui permet également par exemple d’étaler en cas de vente substancielle sur 5 ans car dans ton article tu fais mention de revenus quasi-constants dans la réalité il est plus probable que les revenus soient fortement disparates…

        ==> J’ai entendu parler de l’étalement des revenus mais dans mon cas est-ce bien intéressant sachant qu’on parle bien de petits montants? Tu pourrais m’envoyer un email pour m’en dire plus à ce sujet?

        Bon je pinaille beaucoup surtout que ce que je retire de l’article c’est que ce n’est pas vraiment le coté pécuniaire qui prédomine dans la création d’un livre (d’ailleurs on pourrait faire le rapprochement avec la réalisation d’un blog)
        ==> Il y a plein de raisons de lancer un livre ou un blog. Gagner des revenus, développer son réseau, prospecter des clients en tant que consultant… C’est passionnant. De ton côté quels sont tes objectifs quant à ton blog? Qu’en retires-tu?

        Bonne journée et à bientôt

  2. Francois
    |

    J’ai bien aimé le tableau de décompte des frais de fabrication dans la première partie de l’article.

    Je pense, même si bien sûr on peut trouver des exemples de personnes qui ont vendu des milliers d’e-books, que le potentiel de vente, surtout en France, n’est pas à son optimum. Beaucoup hésitent encore entre la version papier et virtuelle, mais surtout ils ont conservé l’habitude d’acheter en librairie.

    Un livre sur la photo dont tu faisais la promotion, était aussi présent dans des magasins tel que Fnac ou Cultura.

    Je les ai vus en rayon, mais plus maintenant, car tous ont été vendus.

    Donc cette visibilité a dû être pour beaucoup dans ses nombreuses ventes.

    • martin
      |

      Bonjour François

      Ravi que la première partie de l’article t’ai plu. Pour la France, le marché ebook est faibleent développé (50 fois moins qu’aux US) mais je pense qu’il se développera a l’instar du marché des applications. Je génère déjà un chiffre d’affaire mensuel à 3 chiffres sur Amazon et espère le passer à 4 d’ici la fin de l’année en lancant de nouveaux livres sur Amazon FR et Amazon US et en developpant mon marketing.

      Sinon quel livre de photo était présent à la Fnac? Tu dois parler d’un autre livre de photo que le mien car je ne l’ai pas édité au format papier. Sinon la visibilité aide à vendre en effet.A bientôt 😉

      Martin

      • Francois
        |

        Martin, c’était un livre que tu devait avoir en affi sur une pub du site.

        • martin
          |

          Je pourrai mais je ne gère pas la vente directement, c’est un peu compliqué…

  3. bertrand
    |

    Ok

    j’ai lu trop vite ( pas fait attention a par mois ) mais comme tu l’indiques c’est plutot 12K pour obtenir 3O / mois ( ce qui m’a fait penser que tu t’étais trompé et que tu raisonnais par an )

    ———–> Bref passons.

    j espère que tu vas bien je te filerai mon adresse en t ecrivant

    Je connais toi et Mathieu Maerten qui a des blogs ( des nomades digitales ) et je suis admiratif de votre parcours ou dans un cas un mec qui n y connaissait rien en blog, word press génére du revenu avec ce moyen et toi qui semble être installé dans la génération de revenus.

    Dommage que l’argent soit une question tabou car j’aurai bien aimé savoir combien vous sortez annuellement avec un pc et un clavier et beaucoup de temps…. pas par curiosité mal placé mais pour avoir un autre d idée.

    +

  4. martin
    |

    Coucou Bertrand

    Pas de soucis cela arrive à tout le monde. En fait j’avais fait une simple multiplication par 10 (au lieu de 12) pour calculer le rendement annuel d’où le fait de dire que 30€ par mois = 3% de rendement annuel (au lieu de 3,6%) désolé de t’avoir induit en erreur.

    OK pour ton adresse j’attends ton email 😉 Je connais pas trop Mathieu Maerten, il tient des blogs dans quel domaine? Me concernant, mon business ne va pas si bien que ca mais bon l’édition de livre, les cours particuliers et d’autres projets en cours me permet de limiter la casse.

    Pour le dernier point, disons que ce n’est pas tant le tabou de l’argent que son incompréhension. Un jour j’avais dit mon CA d’un mois record à un pote, il semblait bluffé. Mais quand je lui disais, « enleve l’emprunt etudiant, les charges sociales, le redacteur, il reste deux fois moins, c’est bien mais enleve encore 10% pour les congés payés que je n’ai pas, et l’épargne pour faire face aux mauvais mois, tu verras je ne gagne pas tant que ca ». Bref les gens semblent oublier que CA n’est pas égal à bénéfice et que le bénéfice n’est pas égal au salaire. Enfin bon envoie moi un email je te répondrai 😉

    A bientôt

    Martin