De plus en plus de personnes souhaitent devenir auto-entrepreneur. En effet, les raisons ne manquent pas : volonté de devenir votre propre patron, développer un projet qui vous tient à cœur, créer votre propre emploi faute d’en trouver un… Mais devenir entrepreneur n’est pas toujours facile, comme l’atteste le taux d’échec des entreprises : plus de 50% des entreprises disparaissent au cours des 3 premières années de leur existence. Pour faire de votre entreprise une entreprise à succès, vous aurez besoin d’une bonne idée, mais surtout de beaucoup de travail, de réseau de connaissances… et de source de financement, afin de financer le développement de votre activité. Mais comment financer le développement de votre entreprise en cette période de crise ? C’est ce que nous allons voir au cours de cet article.
Entreprendre : cela coûte de l’argent
Entreprendre, c’est bien mais cela nécessite souvent d’investir de l’argent au préalable pour se lancer. Par exemple si vous investissez dans un commerce, le local, le fond de commerce et tout le reste nécessitent d’investir entre 100 000€ et 1 million d’euro. Même dans les activités Internet, où le ticket d’entrée est plus réduit – on dit souvent qu’un ordinateur et une connexion Internet suffit pour se lancer comme webentrepreneur – vous serez inévitablement confronté à la problématique du financement de votre activité.
Exemple : mon activité de livres électroniques
Prenons un exemple : mon activité de livres électroniques. En 2012, j’ai publié mon premier livre électronique, « Améliorez votre pouvoir d’achat et faites vous plaisir ». Depuis, j’ai accéléré mon rythme de publication de livres (sur Amazon et sur mes blogs) afin de :
– Augmenter mon chiffre d’affaire
– Diversifier mon chiffre d’affaire
Publier un livre numérique, c’est bien, mais cela représente un certain budget. Par exemple la semaine dernière j’ai publié le « Guide du Job Etudiant » sur Amazon.
Voilà combien ce livre m’a coûté :
– Achat d’images pour illustrer le livre : 15€
– Achat de l’image de couverture : 10€
– Graphiste : 40€
– Designer du livre au format MOBI : 65€
– Total : 130€
Publier ce livre électronique m’a coûté 130€. J’aurai pu dépenser plus – en sous-traitant une partie de la rédaction du livre – ou dépenser moins, en réalisant moi-même le graphisme de la page de couverture ou en apprenant à utiliser le logiciel Calibre pour éditer le livre au format MOBI par moi-même. Tout est affaire de compromis. A titre personnel, je préfère sous-traiter les tâches secondaires pour me concentrer sur le cœur de ma valeur ajoutée : la création et l’édition de produits numériques
Une chose est sûre : mon activité Internet me coûte de l’argent. Ainsi au cours des 5 premiers mois de 2013, j’ai publié 6 livres sur Amazon, soit près de 1 000€ investi pour lancer mes livres. J’ai également investi dans du matériel : 100€ pour un dictaphone, 100€ pour le logiciel de correction Antidote 8, et compte investir dans du matériel vidéo pour faire des vidéos de qualité. Sans compter les voyages pour avoir quelque chose à raconter sur mes blogs de voyage ou l’achat de formations dans le futur. Alors si vous aussi vous souhaitez lancer en web-entrepreneur sans avoir le sou, suivez le guide.
Avant de financer votre activité
Beaucoup d’entrepreneur établissent un business plan, évaluent leur besoin de trésorerie et effectuent ensuite une recherche de fond jusqu’à pouvoir financer leur activité. C’est une erreur. Avant de chercher des financements pour votre activité, cherchez à limiter les dépenses.
Pour limiter les dépenses, vous pouvez notamment :
– Faire le travail par vous-même : au lieu de sous-traiter certaines tâches ou de payer des formations onéreuses, pensez dans un premier temps à faire un maximum (Do it yourself) par vous-même, afin de limiter les frais.
– Faire jouer l’entraide avec d’autres amis ayant des compétences complémentaires avec les vôtres. Vous êtes graphistes ? Vous cherchez un référenceur ? Vous pouvez proposer un logo gratuitement en échange d’un travail de référencement par votre ami par exemple.
– Mutualisation des ressources : Pour mon travail d’édition de livre, j’ai souvent besoin d’images. L’achat d’images coûte souvent cher (9 dollars par image), donc j’essaie de limiter mes achats d’images à des images que je pourrai réutiliser plusieurs fois, par exemple dans mes livres mais aussi en image d’illustration de mes blogs, afin de limiter les frais.
– Low-costiser vos dépenses : Il arrive peut-être d’avoir certaines tâches que vous ne savez pas faire et pour lesquelles aucun ami ne peut vous aider ? Dans ce cas, low-costisez vos dépenses. Par exemple, vous cherchez à développer un plugin ? Avec oDesk, de nombreux freelancers (souvent basés en Ukraine ou en Inde) vous proposeront de travailler pour vous, à une fraction du prix de la main d’œuvre Française (comptez généralement 5 à 20 dollars de l’heure)
– Préférez les associés aux salariés : Si vous avez besoin d’embaucher des talents autour de vous pour développer votre activité, au lieu de salarier ces personnes, ce qui coûte très cher (les charges sociales doublent le coût des salariés) pourquoi ne pas chercher des associés à la place en échange de part dans votre entreprise ? Si vous faites des bénéfices, ils toucheront leur part, si vous n’en faites pas, vous n’avez rien à payer. 0 risques.
Cet article est désormais terminé. S’il vous a intéressé, je vous invite à lire la suite de cet article: 5 techniques pour financer le développement de votre entreprise – Partie 2
4 réponses
martin
Bonjour François
Merci pour ton retour d’expérience. Internet a en effet permis de casser les coûts, grâce aux économies d’échelle, à l’informatisation et la mondialisation par rapport à la « old economy » ou les tickets d’entrée étaient bien plus chers…
A titre personnel, grâce au fait que je puisse travailler depuis n’importe où dans le monde grâce à Internet, je vis actuellement au Vietnam, où je ne dépense que 150 euros par mois de loyer, contre 400 à 800 en France. Rien qu’avec la différence, je peux financer un paquet de lancement de livres, d’achat de logos ou d’autres investissements sur mes sites et blogs 😉
A bientôt je t’invite à lire les deux parties suivantes de l’article
Martin
5 techniques pour financer le développement de votre entreprise – Partie 2 | Candix
[…] Tweet[Suite de la partie 1] Une fois que vous avez limité vos dépenses au maximum, il vous faut maintenant chercher les ressources pour faire face aux dépenses auxquelles vous devrez faire face. Pour cela, vous pouvez autofinancer votre activité, financer votre activité à crédit ou rechercher des investisseurs, chaque technique ayant ses avantages et ses inconvénients. […]
Jos @ blog antipuce
Bonjour Martin,
Quand tu parles de ton livre électronique et quand tu parles du design au format MOBI, cela nécessite-t-il des connaissances particulières que tu fais appel à quelqu’un pour le réaliser?
Martin @Blog Vietnam
Bonjour Jos
Les ebooks disposent de trois formats principaux:
– Le PDF: il est simple à gérer mais pas personnalisable
– Le ePUB: format d’ebook qui permet de personnaliser un ebook pour faciliter sa lecture (taille du texte, table des matières…)
– Le MOBI: Similaire à l’ePUB, le MOBI est le format des ebooks spécifiques à Amazon. Comme Amazon représente à la louche 90% du marché FR de l’ebook, le fichier MOBI est populaire en France
Pour créer un fichier MOBI à partir d’un fichier Word, il faut un logiciel spécialisé (exemple: Calibre), apprendre les bases de la mise en page d’un livre au format MOBI, créer une table des matières… Au début, j’avais essayé d’apprendre par moi-même, mais j’ai eu un peu la flemme… Ce n’est pas insurmontable, mais je préfère payer quelqu’un pour le faire à ma place que m’embêter à apprendre un nouveau langage de programmation.
Au final, je crée un livre au format Word, je demande à mon sous-traitant de la convertir en MOBI. Si j’ai des remarques, il corrige le livre jusqu’à ce que le livre soit parfait et prêt à être mis en vente sur Amazon. Je pourrai faire des économies à le faire moi-même mais cela me prendrai du temps et de l’énergie en plus que je préfère consacrer à d’autres choses
A bientôt 😉
Martin