Vis ma vie de nomade digital

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Les nomades digitaux, vous connaissez ce mode de vie ? En gros, c’est un mode de vie assez récent, qui date de 10 ou 20 ans tout au plus. Explicitons les termes : « digital » : quelqu’un qui a besoin de technologies (ordinateur, Internet) pour son travail. « nomade » : personne qui peut se vivre dans des endroits différents de façon non sédentaire. Nomade Digital : personne qui utilise les technologies modernes pour pouvoir vivre où bon lui chante.

Les nomades digitaux correspondent donc à ceux et celles qui vivent de leur travail à distance pour vivre là où bon leur chante. Bien évidemment, tout métier ne se prête pas au nomadisme digital. Un agriculteur ou vendeur n’est pas un métier qui se prête au jeu. Mais si vous êtes graphiste, traducteur, formateur, éditeur de blog ou de logiciel, freelance ou indépendant, le nomadisme digital est un bon moyen de profiter de la mondialisation pour vivre une vie agréable où vous choisissez votre mode de vie au lieu de le subir.

A noter : On peut bénéficier des avantages du nomadisme digital sans en être un, à déménager de ville en ville et chercher du travail sur place.

Nomadisme 1.0 vs Nomadisme 2.0

Alors que le nomadisme (disons 1.0) était avant tout un mode de vie contraint, les populations suivant la nourriture, le nomadisme digital (disons 2.0) est un nomadisme choisi, où le changement de lieu de vie répond à des préoccupations autre que celles du niveau 1 de la Pyramide de Maslow.

Le  nomade digital choisit son lieu de vie avant tout en fonction de :

– Climat du pays

– Coût de la vie

– Ses goûts et ses envies

Par exemple, vivre avec 1 000 euros par mois est difficile en France mais bien plus facile en Asie (hors Japon, Corée du Sud, Hong-Kong et Singapour). Alors pourquoi ne pas vivre là bas quelques temps pour voyager tout en travaillant et en vivant bien ? Du moment que vous êtes relié à la toile, vous pouvez habiter où vous voulez.

Article complémentaire : Nomades digitaux, pour partir dans un pays émergent

Le nomadisme digital

L’image que les gens ont souvent des nomades digitaux est celle de petits glandeurs travailleurs travaillant sur leur laptop sur la plage ou au bord de la piscine. Cette image selon moi est erronée :

– Travailler sur la plage : Super. Vive le sable qui détruit les PC, vive les reflets sur l’écran, les gamins qui crient et dont le ballon iront exploser mon PC. Jamais

– Au bord de la piscine : Non mais franchement, avez-vous envie de travailler au bord de la piscine ? Sans compter qu’au niveau du dos c’est pas top et il y a rarement Internet en WiFi au bord des piscines

Bref, en tant que nomade digital, mes lieux de travail favorises sont… chez moi dans mon salon ou dans les transports en commun (pas dans le métro – trop de monde – ni dans le bus – trop de vibration – mais dans le train ou l’avion)

Ce n’est pas très funky, mais je peux déjà :

– Décider de mon heure de lever (je mets mon réveil à 10h30 le matin au cas où, mais en général je me réveille de façon naturelle)

– Décider de mes horaires de travail, et de mon travail lui-même

– Temps de transport : 5 secondes (de ma chambre au salon)

Cela offre déjà pas mal d’avantages, donc on ne va pas trop en demander. La piscine ou la plage, c’est non. Pour en savoir plus :  Lire aussi : Nomade digital : Où travailler ?

Des avantages… oui mais des inconvénients

Je vis en Chine, où la vie ne coûte pas très cher (lire aussi ce dossier). Mais j’ai aussi de nombreux frais que vous n’avez pas :

– Frais de transport pour aller à l’étranger

– Prof de langue

– Visa

– Frais de change…

Au final, je vis bien, mais je dépense pas mal d’argent aussi. Par ailleurs, certes le voyage lent ne coûte pas cher :

– Mon prochain aller/retour en train pour Qingdao me coûtera 80 euros (600 km par trajet)

– Et moins de 10 euros par nuit

Mais pendant ce temps là, je travaillerai pas ou peu. Certes je répondrai aux emails mais je ne travaillerai pas sur mes projets de long-terme.  Donc je ne peux pas voyager en permanence. En outre être nomade digital offre aussi des inconvénients :

– Incertitude des revenus, impliquant une dynamique de croissance, de diversification et un plan B (ex : épargne de précaution)

– Des frais additionnels en plus : taxes, investissements, formation

Mon exemple personnel

Mon chiffre d’affaire mensuel moyen a augmenté de 900 euros par mois entre janvier et octobre 2012. Dit autrement, je gagne en moyenne 900 euros de plus par mois aujourd’hui par rapport à il y a 10 mois.

Mais dans le même temps :

– Je paie 200 euros de taxes en plus tous les mois

– J’ai embauché un freelance à temps partiel. Environ 200 à 300 euros par mois

– J’ai augmenté mes investissements de 200 euros par mois. Nouvel appareil photo, nouveaux logiciels (SEO, Vimeo+…), prestations de référencement, conseil, cela monte vite

Au final, je gagne 900 euros de plus par mois mais… je dépense 600 à 700 euros de plus par mois qu’il y a 10 mois. Et je ne suis pas à l’abri d’un coup dur ou d’un retournement de situation. Et à l’avenir :

– Mes besoins en investissement augmentent

– Mes taxes aussi

– Mes charges aussi : plus de carte 12-25, emprunt étudiant, projets de vie…

Être nomade digital est donc un sacré travail. Mon ami Fabrice, du blog www.instinct-voyageur.fr tout comme moi, bien que nous vivions dans des contrées exotiques (lui : Colombie, moi : Chine) travaillons le plus clair de notre temps.

Bref, on choisit où on pose le PC, mais après notre mode de vie est sans doute bien plus proche d’un employé de bureau que d’un éternel vacancier. Alors, certes, on a des avantages, mais tout indépendant peut bénéficier des mêmes avantages.

Nomade digital devrait s’appeler avant tout « travailleur indépendant mobile géographiquement ». C’est moins glamour mais plus proche de la réalité sans doute. Sinon pour l’info : 1 milliard de travailleurs dans le monde sont nomade, et 7 à 10% des travailleurs Français.

En savoir plus :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nomadisme_num%C3%A9rique

http://global-goose.com

http://lifechangingyear.com/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Nomadisme

http://www.economist.com/node/10950394?story_id=10950394

Voila, cet article est désormais terminé. J’espère qu’il vous a plu et bonne journée à vous

9 réponses

  1. Tanned
    |

    IL faut investir plus pour gagner plus 😀 donc c’est tout à fait normal de faire plus de frais qu’avant. Lorsque j’ai commencé le blogging, je n’avais pas cette vision de la chose maintenant 9 mois après, je vois les choses un peu plus clair.

    Tout comme toi, j’ai investi sur quelques projets web, SEO, rédacteur. Je pense que c’est un travail de longue haleine!

    Après pour le nomadisme, je te rejoins à ce propos, c’est pas autant le rêve que ça! J’ai pas encore trop un vision du digital nomade pour en parler mais après c’est une vie que tu as choisi et que je vais choisir dans 6 mois! ça a ces avantages et inconvénients!

  2. Tanned
    |

    C’est normal il faut investir plus pour gagner plus 😀 donc c’est tout à fait normal de faire plus de frais qu’avant. Lorsque j’ai commencé le blogging, je n’avais pas cette vision de la chose maintenant 9 mois après, je vois les choses un peu plus clair.

    Tout comme toi, j’ai investi sur quelques projets web, SEO, rédacteur. Je pense que c’est un travail de longue haleine!

    Après pour le nomadisme, je te rejoins à ce propos, c’est pas autant le rêve que ça! J’ai pas encore trop un vision du digital nomade pour en parler mais après c’est une vie que tu as choisi et que je vais choisir dans 6 mois! ça a ces avantages et inconvénients!

  3. Francois
    |

    Je ne sais pas s’il y a vraiment de nombreux nomades, car par exemple allez travailler en Colombie et y rester, cela redevient à être un sédentaire ?

  4. martin
    |

    @Mathieu: En effet 😉

    @François: Un sédentaire nomade. Pour moi le nomadisme ne veut pas dire bouger tout le temps, mais pouvoir bouger de temps en temps suivant ses envies, les opportunités et pas de façon contrainte, tu en penses quoi?

  5. Francois
    |

    @Candix
    Oui , vu comme cela ta définition de nomade semble être correcte.

  6. DavidB_iRiche.com
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    Bin dis donc tu casses un peu le mythe là.
    Tu vas t’attirer les foudres des marchands de rêves… 😉

  7. martin
    |

    Bah je ne dis pas que c’est nul non plus, mais que comme tout il y a des avantages et inconvénients 🙂

  8. Jos
    |

    > DavidB: les marchands de rêves utilisent les faiblesses des gens. Mais parfois, c’est bien de rêver également.

    > Martin: comme tu le dis, il y a des avantages et des inconvénients. Dommage que certains ne soulignent que les avantages!

    C’est comme considérer les investissements en bourse ou dans la pierre comme revenu passif. Je n’aime pas ce terme car cela nécessite en fait énormément de travail et n’est pas passif du tout!

    Avoir une certaine liberté géographique est maintenant permis grâce aux nouvelles technologies, mais il faut tout de même toujours bosser dur pour arriver à quelque chose dans la vie. On n’a rien sans rien!

  9. martin
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    @Jos: Rêver c’est bien, à condition de savoir qu’on rêve, sinon gare au réveil difficile par la suite. Pour le reste, il y a beaucoup d’avantages à être nomade digital – le preuve je suis à Hong Kong à l’heure où je tape ces lignes – mais aussi des inconvénients, comme pour tout.

    A bientôt 🙂