Si les portes sont fermées, ouvrez-les

Posté dans : Développement personnel | 10

La plupart des gens qui réussissent dans la vie ont emprunté des grandes portes : fils à papa, piston, héritage, capital culturel et social de leurs parents… Mais les petites portes existent aussi. Certes, comme me le disait un entrepreneur avec qui je demandai où vivent et se logent tous les smicards à paris puisqu’il faut gagner au moins 3000-4000€/mois pour avoir le droit d’acheter un studio, il me disait que la majorité se faisait aider par de la famille ou dépensait un héritage…

Mais tout le monde n’est pas dans ce cas là. La preuve:

Une amie d’école de commerce

J’ai une amie qui a vécu dans une cité dans le 93… A force de travail et d’obstination, elle intègre l’ESC Dijon. N’ayant ni bourse, ni de soutien financier de la famille, ni la possibilité de faire un emprunt étudiant d’un grand montant, elle se rabat sur l’apprentissage. Bilan : des études financées par l’employeur + 1400 euros par mois pour vivre. Au final : elle a un Bac+5 et une dette limitée (5000€). Bien qu’elle cherche à se reconvertir en prof, n’aimant pas le type de jobs après une ESC, je suis fier pour elle qu’en ayant vécu dans une cité, elle soit parvenu à se poser la question : « dois-je être cadre ou enseignant ». Un beau modèle pour son entourage 🙂

Une ancienne élève de ma prépa

Autre exemple : une fille venue de Madagascar dans mon ancienne prépa. Ses parents ne pouvant l’aider financièrement, elle devient maître d’internat. Faiblement payée, mais bénéficiant ainsi d’un logement et de nourriture gratuite, elle bénéficiera ensuite d’une bourse et donc d’une scolarité gratuite en ESC.

Mon amie

Ma copine, de même. Voulant sortir de la Pologne pour avoir une bonne éducation et ouvrir ses perspectives, elle autofinance à 100% ses études en nettoyant des chambres d’hôtels (heureusement qu’elle n’a pas croisé DSK…). Elle est parvenue à épargner pour pouvoir partir 6 mois en Erasmus en France en s’autofinançant (Epargne + Bourse + APL). Aujourd’hui, elle apprend le Chinois dans l’espoir de faire un stage en Asie et cherche un MBA ou un master à faire à l’EM Lyon ou en Suisse. Je suis vraiment fier de son parcours…

Mon ami de prépa

Un ami de prépa avait des ressources financières limitées. Pour limiter les coûts, il fut gardien de maison de retraite 2-3 heures/jour. Durant les temps calme, il étudiait, et a ainsi bénéficié d’un grand logement gratuit. En ayant marre de la prépa, il part avant la fin des deux ans en apprentissage dans une école de commerce et cumulera les jobs : école + stage + petit boulot pour compléter les mois. Aujourd’hui, il a 0 euros de dette (école payée par l’entreprise), 11 000 euros d’épargne et un boulot de community manager. Il envisage de partir voyager 1 an avec sa copine… Comme quoi en travaillant beaucoup…

Moi

A la sortie de la terminale, mes profs m’avaient mis « doit faire ses preuves », la pire des appréciations possibles données par les profs (6 élèves sur 30 seulement ont eu ça, soit 20% de la classe, comme les 20% d’échec au bac). Peut-être ais-je pris ça au pied de la lettre.

J’ai eu mon bac du premier coup, frôlant la mention AB (11,7), bien mieux que d’autres élèves avec une meilleure appréciation. Voulant faire une prépa, toutes mes refusent (dossier juste) sauf une petite à Châlons en Champagne qui cherche du monde pour ne pas fermer ses classes. J’accepte l’offre. Durant 2 ans, je bosse pas mal mais c’est loin d’être le bagne des grandes prépas. Au final, je suis accepté à l’ESC Dijon, mes camarades de promo ont tous trouvé une école. Un ancien ami ayant une meilleure prépa que moi a eu une école pas meilleure que moi au final…

A l’ESC, malgré mon niveau faible en anglais, je m’inscris en filière anglophone. On me refuse – pas assez de place – mais 6 mois plus tard, de nouvelles classes s’ouvre pour répondre à la demande : j’intègre la filiale anglophone.

Pour avoir un peu d’argent de poche et compléter mon budget, je développe mes sites web, donne des cours, fait tout petit boulot sympa qui me tombe sous la main… Après une année de stage en entreprise, je postule un MBA aux USA, et avec d’excellents résultats au GMAT (650/800) et un dossier pas mal, je suis accepté.

J’améliore mon anglais la bas, et rencontre des gens intéressant. Je continue de développer mes sites web et vit principalement de mes sites. Au début je cherchais un boulot, mais finalement j’ai arrêté de chercher, mes sites me suffisant.

Aujourd’hui, j’ai un CDI, une activité d’auto-entrepreneur (22 sites, 3000 visiteurs/jour), 2 livres finalisés… J’ai pris la note de mes profs au pied de la lettre ?

Ayant conscience de ma chance, je souhaite désormais aider les autres. Je m’aide en premier en épargnant pour sécuriser mon avenir, et donne désormais 40 euros par mois à des associations caritatives – soit 500€ par an tout de même – et parraine un gamin Thaïlandais. On m’a donné ma chance, je souhaite donner ma chance à quelqu’un d’autre, même inconnu…

On peut toujours passer par la petite porte

Preuve qu’on peut toujours trouver la petite porte : j’ai pu rencontrer différentes personnes au cours de mes études et écouté ce qu’ils avaient à me dire, comme:

– Bill Clinton (Ancien président Américain)
Bob Mc Donald (PDG de Procter & Gamble)
– Arnaud Mulliez (PDG d’Auchan)
– Oriane Garcia (Créatrice du portail Caramail)
– Guy Roux (célèbre entraîneur)
– André Comte Sponville (philosophe)
– Jacques Marseille (paix à son âme)
– L’inventeur de la pilule contraceptive (j’ai oublié son nom)
– Nicolas Vannier (explorateur)
– Benoist Apparu (député UMP, j’ai pas mal discuté avec lui à l’époque où j’étais membre du conseil des jeunes de Chalons en Champagne)
– Pierre Kocziusko-Morizet (PDG de Price Minister). J’ai assisté à une mini-conférence de lui avec 15 autres personnes et pu discuter quelques instants avec lui
– Jean-Marc Jankovici (membre du Grenelle de l’environnement)
– Pierre et Augustin, inventeurs des yaourts du même nom

Comment j’ai fait ? J’ai simplement assisté à des conférences gratuites et ouvertes au public, certaines à l’ESC Dijon, d’autres à l’ESC Reims (en étant en prépa). Je me suis investi dans la démocratie locale à Chalons (conseil des jeunes), assisté à un cycle de conférence à Paris (gratuit)… D’innombrables conférences sont gratuites ou très bon marché et vous permettent de bénéficier d’un savoir important et de pouvoir discuter avec des gens qui ont réussi

Pensez-y

10 réponses

  1. Francois
    |

    Oui Martin, c’est vrai que la persévérance est un facteur de réussite.

    Mais dans toute réussite il y a toujours un facteur chance qui intervient.

    Pour certains cela sera une prépa à chalon qui cherche du monde, pour un autre cela sera d’avoir eu la chance d’être parrainé par un inconnu bien sympathique, pour certains cela sera une rencontre qui permettra de booster son désir de réussite…..

  2. martin
    |

    Bonjour François

    Le facteur chance est indéniable. Mais quand certains personnes sont constamment chanceuses et d’autres systématiquement malchanceuses, je me dis qu’on appelle souvent chance une série de facteurs comportementaux qui sont tout sauf de la chance. Je veux dire que certaines personnes de par leur comportement vont réussir à multiplier les occasions d’opportunités quand d’autres non.

    Effectivement comme tu l’évoque, peut-être ais-je eu de la chance pour la prépa. Mais peut-être aurais-je eu une chance similaire si cela n’avait pas été le cas. Et je me suis inscrit, j’ai pas mal bossé une fois en prépa… Bref, tout le monde pouvait s’inscrire, je n’ai donc pas eu de chance ni de passe droit pour y aller. Juste du renseignement et une inscription.

    Pour le parrainage par un inconnu, cela peut etre de la chance. Comme Ashton Kutcher qui s’est fait connaître pour ça. Mais comme par hasard, plus les gens sont extravertis, plus ce genre de chance arrive. Je veux dire: la chance ne fait pas tout, c’est un peu comme au poker 🙂

    Donc oui la chance existe. Après il ne faut pas être fataliste et se créer sa chance, car je dirai que la majorité de la chance se provoque. Tu en penses quoi?

  3. Francois
    |

    Oui, certains auraient pris un autre chemin ; la chance est difficilement quantifiable.
    Mais comme tu le dis, plus les gens sont extravertis, plus ce genre de chance arrive. Mais n’est-ce pas déjà avoir de la chance d’avoir une personnalité qui s’ouvre facilement ?

  4. Martin
    |

    Tu sans doute raison. Après je n’étais pas comme ça il y a quelques années, j’ai travaillé sur moi aussi. Je peux admettre que la chance aide, mais le chance n’est pas suffisante en tant que tel à mon humble avis.

  5. gagner concours
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    C’est super ce retour d’expérience.
    Le chemin n’est pas simple, mais lorsqu’on est motivé, voir obstiné à quelques moments, on peut arriver à faire vraiment de grandes choses.
    Et comme tu le dis, il est important de rencontrer des gens, d’échanger, et d’aller chercher la connaissance là où elle est pour avancer toujours + !

  6. martin
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    Merci pour ton commentaire et de partager mon point de vue positif 🙂

  7. Rémi
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    Très bon article.

    L’important n’est pas d’être né riche ou dans un milieu aisé. Ce qui va faire la différence c’est l’énergie que l’on mettra à évoluer, progresser, à vaincre les obstacles, à mettre la chance de son coté.

    D’ailleurs de nombreux millionnaires ou milliardaires ne sont pas nés riches. Mais ils se sont « battus » pour l’être. Beaucoup d’entre eux n’ont pas fait ou peu d’étude. Ils ont rencontrés des obstacles comme tout le monde mais ne se sont pas arrêtés au premier rencontré. Ils l’ont contournés ou sont passé au travers, suivant les cas…

  8. martin
    |

    Coucou Rémi

    Merci à toi 🙂 Tu as raison, je crois que c’était Aznavour dont tout le monde déconseillait de faire la chanson et qui a tellement bossé qu’il est devenu ce qu’il est devenu.

    Si chacun a son niveau peut s’en sortir, il est néanmoins regrettable qu’une bonne partie des gens à succès sont des héritiers… dommage mais cela ne doit pas faire oublier que chacun a sa chance 🙂

  9. BandYou
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    Un artiste très célèbre du monde du jeu vidéo, Daniel Dociu, dit souvent que le talent n’est pas innée. Avec de la volonté et de la motivation, on peut arriver à de grandes choses. Il suffit d’y croire et de ne jamais baisser les bras. Toujours avancer.

    Ton article est plein de bon sens et démontre clairement que l’on peut toujours réussir, peu importe l’origine sociale. Toi, Martin, et tes connaissances êtes de bons exemples de réussite. Certes, des réussites plus ou moins grandes, mais des réussites quand même.

    Bref, que le monde en prenne de la graine 🙂 .

    HS : @martin : encore un blog à toi^^.

  10. martin
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    Je pense que tu as raison BandYou, même si je pense qu’un talent de base est utile. Je veux dire: personne ne naît champion du monde du 100 mètres. Mais certaines personnes ont une musculature et capacité pulmonaire telles qu’en travaillant très dur, ils pourront le devenir alors que d’autres ne pourront jamais le devenir.

    A mon niveau, je ne dis pas avoir réussi ou pas, mais juste montrer qu’il est plus utile d’agir que de s’apitoyer sur son sort.

    HS: Comment as tu trouvé ce blog? Sinon j’ai 3 blogs en tout. Ce blog, un blog passion que j’ai lancé il y a un peu plus d’un an. Mon blog sur la Chine, depuis que je vis en Chine, en janvier dernier. Et mon blog sur les week-end, que j’ai lancé en début d’année également, et qui commence à se développer. Sinon candix.fr est mon blog amiral, et j’ai d’autres sites (pas des blogs, des sites statiques) de voyage, n’hésite pas à m’envoyer un e-mail si tu veux discuter avec moi 🙂