Découvrez ma vie en Chine – Partie 1

Bonjour à toutes et à tous. Peut-être que vous me connaissez (ou pas). Jeune diplômé d’ESC (et d’un MBA aux USA, ca impressionne toujours), j’ai trouvé un job de chef de produit web à Boulogne, près de Paris. Pour des raisons assez dures à expliquer (mais ne relevant pas de la mauvaise volonté ou de l’incompétence), ma période d’essai n’a pas été renouvelée. Et, plutôt que de galérer à survivre dans la jungle Parisienne, j’ai décidé de suivre ma copine qui a trouvé un stage à Beijing, et vis en Chine depuis janvier dernier. Voici un petit bilan de ma vie depuis ces 4 derniers mois.

Le VISA

Etant web-entrepreneur, je n’avais pas envie de trouver du travail en Chine. Pour des raisons évidentes de facilité, j’ai demandé un visa touristique. A l’ambassade Chinoise de Paris, la dame fut surprise quand je lui disais que je voulais prendre 6 mois de vacances en Chine. Elle trouvait ça un peu long mais bon. J’avais les papiers voulus et après tout, j’ai bien des amis qui prennent 3 ans de vacances (enfin de tour du monde)…

4 janvier : le grand départ

Départ pour la Chine.  Mon vol n’est pas cher avec l’Aeroflot (via Moscou) : 380 euros l’aller/simple. A peine 4 jours et demi de travail pour un salarié lambda… Ma copine, ayant réservé plus tôt, s’en tire pour 220 euros l’aller/simple.

5 janvier : Une nouvelle vie

Après une journée interminable – je n’aime pas dormir en avion donc nuit blanche – je récupère ma copine après 3-4 heures d’attente à l’aéroport. A part 600 euros de cash sur nous et 3 nuits d’hôtel près de la cité interdite, on n’a rien :

–  Aucune connaissance du Chinois (ni écrit, ni oral)

–  Aucun travail (ma copine n’a pas encore signé de contrat)

–  Aucun logement

–  Aucuns amis sur place

On renouvellera 3 nuits supplémentaires en hôtel le temps de trouver un logement. Je rencontrerai un réseau de Français grâce à Pierre, un chercheur français (et mon voisin d’avion) venu à Beijing pour une raison simple « China is the future » comme il me le dit sobrement.

Ma copine trouvera finalement un stage dans un boîte de bien-être et donne des cours d’anglais. On apprend tous les deux le Chinois – elle en échange avec des Chinois, moi principalement dans une école de langue – et je développe mes affaires.

Bref, on s’est créé une vie en moins d’un mois à Beijing. A ce stade là, j’imagine que vous avez des tonnes de questions telles que (liste non-exhaustive) :

–  Tu as voyagé où en Chine ?

–  Tu as mangé du chien ?

–  Comment se passe ta vie sur place ?

–  Pas trop dépaysé ?

–  C’est la bonne planque, nomade digital ?

–  Quels sont tes projets ?

Voici une réponse à vos questions :

–  Tu as voyagé où en Chine ?

Je devais partir en Chine avec le portefeuille bien garni. Retard de paiement de différents clients et autre, et face à des dépenses imprévues  – comme la nécessité en Chine de payer le loyer 3 mois d’avance, donc 3 mois d’un coup – mon portefeuille fut bien vide en Chine.

Pour des raisons monétaires et de climat (-15°C à mon arrivée à Beijing), je n’ai donc pas trop bougé en Chine. Puis avec le temps, mes finances s’améliorant tout comme le temps, j’ai un peu pu bougé. Mes différents voyages incluent donc :

–  Un week-end au ski (à Wanlong, 300 km au nord de Beijing)

–  Une marche aux cascades gelées de Miyun, à une heure au nord de Beijing

–  4 jours à Hong-Kong, il y a 2 semaines, pour refaire mon visa (j’en ai profité pour tester Wimdu).

Je n’ai pas oublié de publier des photos. J’en suis à 29 pages, 5 691 mots d’articles et 1000 photos à traiter. Les photos seront publiées sur www.candix.fr, www.unfrancaisapekin.com et sur www.decouverte-hongkong.com, mon site dédié sur Hong-Kong (pas encore construit). En voici quelques unes pour le fun… Une ville bien étonnante…

Malgré le bas prix de mon vol (208€ l’A/R Beijing/Hong-Kong), j’ai eu la chance de voler en A380 avec la China Southern…

Hong-Kong à un PIB par habitant similaire à la Suisse. La ville comporte le plus grand nombre de gratte-ciel au monde (le double de New York City). Ci-dessus, le gratte-ciel du siège social de la Bank of China. A l’origine plus haut immeuble d’Asie lors de son inauguration, en 1989, il n’est plus que le 4ème immeuble… de Hong-Kong.

Hong-Kong est un espace qui manque de place. Les prix atteignent des sommets à Hong-Kong. Environ 15 000 à 25 000 euros du m² pour l’immobilier, jusqu’à 60 000€ dans les quartier huppés au niveau du peak. Les gens ordinaires vivent entassés dans des minuscules espaces… Ainsi, les densité de population sont jusqu’à 6 fois plus importantes qu’à Paris intra-muros: 130 000 habitants au km² à Mong Kok, où j’ai réservé mon appart (de 7m²)

Les belles maisons dans les hauteurs du Peak dépassent les 10 millions d’euros. La ville comporte le plus grand nombre de Rolls Royce par habitant. Ci-dessus, un garage avec une Rolls Royce et une Aston Martin…

Vue sur Hong-Kong depuis le Peak…

Tortue dans un parc de la ville

Mangrove… En dépit d’une forte population, 70% du territoire de Hong-Kong est entièrement vierge…

Une plage déserte, à moins de 20 kilomètres de Kowloon. J’étais seul avec ma copine sur la plage…

Un des paysages vus lors de mon trekking à Hong-Kong. Des îles, des montagnes, de la forêt vierge…

Je profite de la chaleur qui arrive pour visiter de nouveaux endroits en plein air : j’ai visité le parc de Yuanmingyuan en semaine (donc personne dans le parc, j’ai aimé être auto-entrepreneur et décider de mes horaires). Je compte visiter le zoo de Beijing (et ses pandas) ainsi que la grande muraille de Chine du  2 au 4 avril prochain (ou aller à Pingyao ou à Xi’an (armée en terre cuite) avec des amis, je ne me suis pas encore fixé)

Dans la cité interdite…

Pour la suite, je compte visiter Shanghai (en TGV, 5 ou 6 heures seulement) en avril ou en mai. Ainsi que le Yunnan à la fin de mon séjour en Chine, sans doute en Juin. Une région au sud de la Chine qui est réputée pour être l’une des plus belles de Chine.

–  Tu as mangé du chien ?

A ce qu’on m’a dit, le chien est une viande rare est chère. On ne peut pas en manger par hasard. Il faut savoir où manger et vu le prix du plat, ce n’est pas du porc…  Je n’ai donc pas mangé de chien, même involontairement.

–  Comment se passe ta vie sur place ?

Très bien. Je bosse beaucoup sur mes sites, j’apprends un peu de Chinois. Je sors un peu, de préférence en journée. J’ai été à H&M à 3h de l’après-midi en semaine, j’ai horreur des magasins surpeuplés… Sinon, je sors un peu le week-end ou en semaine. Bref, une vie de monsieur tout le monde, avec le métro en moins et la possibilité de ne pas avoir à mettre le réveil – je me réveille en général à 9h, je commence à bosser à 9h10…

–  Pas trop dépaysé ?

Non, pas tant que ça (à part le grand froid à mon arrivée en Chine, j’étais surpris). Bon évidemment, la barrière de la langue est très forte. La culturelle un peu – comme les gens qui crachent (parfois même dans les couloirs du métro, mais c’est plutôt rare). Mais globalement, les Beijinois vivent comme dans toutes les grandes villes du monde moderne.

Dans le métro, tout le monde à un iPhone comme en France. Je fus étonné dans la mesure où 1 iPhone = 1 mois de salaire moyen à Beijing, mais bon… Beijing est, malgré ses 64 000 taxis (France : 50 000), son métro (bientôt le plus grande du monde) et ses 5 autoroutes périphériques, la pire ville du monde (avec Mexico) pour ses embouteillages.

Enfin, les Chinois adorent consommer (et le montrer). Je suis toujours surpris de voir l’affluence à Starbucks (cafés à 4 euros) ou des voitures de luxe. Audi fait de bonnes affaires en Chine. Il faut le savoir :

–  Les salaires augmentent de 10 à 20% par an. La Chine devient « si chère » que les fringues chez H&M vendues à Beijing proviennent du Bangladesh.

–  La Chine est le pays qui compte le plus de milliardaire dans le monde : 0 il y a 10 ans, 189 en 2010, 271 en 2011. Elle est le premier débouché de Rolls Royce et du marché du luxe (devant le Japon)

Evidemment, la majorité des gens sont modestes… Les métros sont bondés de ces gens là aux heures de pointe… un peu comme partout, somme toute.

La semaine prochaine, je vous parlerai de ma vie en tant que nomade digital et de mes projets sur place… A bientôt