Comment devenir riche en 2 leçons

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Si vous voulez bien gagner (ou mieux) votre vie, beaucoup de gens se disent que le système est injuste, qu’ils travaillent dur et méritent d’être payer plus… Mais c’est une erreur. Le système étant ce qu’il est, trois comportements sont possibles :

1/ On change le système

Pour cela, les solutions sont multiplies. Les syndicats, la politique, la presse libre, les associations ou encore devenir riche pour acquérir du pouvoir sont fait pour ça. Sans compter le droit de vote. Sans être naïf – qui lit le prince de Machiavel ou le dernier film de George Clooney comprendra – le droit de vote a tout de même permis d’immense progrès sociaux. On peut donc changer le système à son niveau mais ceci n’est pas l’objet de cet article (si vous voulez, je pourrai le développer plus dans un article ultérieur, just let me now)

2/ On accepte le système

Le système capitaliste est ce qu’il est. Pas parfait loin de là, mais celui qui répond le mieux à la nature de la condition humaine. En parodiant Churchill, je pourrai dire que le capitalisme est le moins pire des systèmes économiques.

Bref, on accepte le système, on comprend les règles du jeu et on cherche à comprendre les règles du jeu, pour en tirer profit. Sauf qu’au contraire du monopoly, ce n’est pas parce que je gagne qu’un autre perd nécessairement. Et « gagner » n’est qu’un moyen. Il vaut mieux gagner pour servir une cause juste (cf milliardaires philanthropes comme Bill Gates ou The Giving Pledge) que se plaindre et se morphondre autour de son nombril.

3/ On rejette le système
On a le droit de rejeter (totalement ou partiellement) le système dans lequel on vit… et le système nous rejettera à son tour. Personne n’est indispensable après tout. Il faut dès lors accepter cette condition de marginal. Soit on le prend de façon positive en cherchant un entourage à son image ou en réinventant le monde (voir point 1) : les hippies dans les années 1970 ont rejeté la société de consommation, les blogueurs digitaux rejettent le « métro/boulot/dodo » tout en acceptant d’autres impératifs capitalistes (comme bien servir le client ou faire du marketing pour se vendre par exemple).

Soit on rejette le système de façon négative et le système nous rejette et nous exclut de plus en plus. Ce n’est pas la bonne solution.

Bref, maintenant que les bases sont posées, revenons à notre question initiale : comment être mieux payé ? Comme vous le savez maintenant, il ne s’agit pas de faire un métier dur, ou difficile, ou d’étudier 10 ans qui vous aidera à trouver la voie. Posez-vous deux questions extrêmements simples : « Pourquoi quelqu’un me paie ? Pourquoi me paie-t-il ce qu’il me paie, ni plus ni moins».

1/ Pourquoi quelqu’un me paie ?

Si vous bossez dans le privé et que quelqu’un vous paie, c’est pour une unique raison. Parce que vous rapportez (ou votre patron le pense) plus d’argent à votre entreprise que vous ne leur en coûtez. C’est aussi simple que cela.

Faites en sorte de devenir plus rentable pour votre entreprise (et le faire savoir : promotion de soi, tisser un réseau avec le temps) et se montrer indispensable est le meilleur moyen de plus gagner – le mieux étant passé un certain cap de passer à son compte. La preuve : les gens qui réussissent le mieux sont soit des héritiers, soit des entrepreneurs, en aucun cas des salariés.

Par exemple si je gagne de l’argent sur mes blogs, ce n’est nullement pour la dureté de la tâche (taper sur un clavier depuis son lit avec une bière à la main il y a pire comme condition de travail) ni pour le temps de travail, mais car les annonceurs s’ils me paient 100 gagnent ou espèrent gagner 200 en retour. En réalité je ne suis donc pas payé pour mon travail ou mon temps de travail, mais mon talent de leader d’opinion (dans mon domaine), mon expérience et mes compétences.

Si demain, mon audience double, mes revenus doubleront sans que j’aie besoin de travailler 1 seconde de plus. Potentiellement, mon revenu maximum est quasi-illimité puisque je bosse pour moi. Alors que si je bossais pour quelqu’un d’autre, mes revenus seraient limités, car même en étant 3 fois plus productif qu’un collègue, difficile de demander à être payé le triple (ou le manager ne voudra pas, n’ayant pas envie de payer un subordonné plus que lui, ou de créer des problèmes RH entre subordonnés).

De la même manière, un footballer n’est pas payé pour taper dans une balle. Au fond, taper dans une balle ne sert à rien et ne produit 0 en valeur ajoutée. Tout comme le bloguing. Tout comme le professorat ou l’ensemble du secteur des services. Un service n’a en soit aucune valeur ajoutée, l’unique valeur ajoutée est ce qu’en fait le client par la suite.

Le footballer est payé en tant qu’apporteur d’affaires : le footballer tape dans la balle, les gens viennent le voir (et les TV paient leur écot pour retransmettre les matchs)

Donc pour gagner plus, augmentez votre valeur ajoutée : certains travailleront plus (risque : baisse productivité, vie sociale, maladies), d’autres mieux, d’autres tisseront leur réseau pour bénéficier d’un effet multiplicatif (multiplier les opportunités…)

2/ Pourquoi me paie-t-il ce qu’il me paie, ni plus ni moins ?

Qu’on soit bien clair : la paie de quelqu’un ne dépend nullement de la pénibilité d’une tâche, mais uniquement selon la loi de l’offre et de la demande. Si certaines personnes au boulot pénible sont mieux payés que d’autres (ex : technicien de plate forme pétrolière, éboueurs…), c’est uniquement car les contraintes (respectivement vivre dans une raffinerie 24h/24 au milieu de la mer du Nord ou ramasser des ordures à 4h du matin) diminuent tellement la demande que les salaires sont obligés d’augmenter pour malgré tout attirer du monde.

Mais d’autres métiers sont aussi pénibles (hôtesses de caisse, technicien de surface) et sont pourtant payés au rabais. La faute à la demande, bien supérieure à l’offre.

Alors, si vous êtes payés ce que vous êtes payés, cela dépend avant tout de votre valeur ajoutée intrinsèque (paie < valeur ajoutée créée), mais surtout de la loi de l’offre et de la demande. Un exemple : chaque employé de chez Total (femme de ménage compris) rapporte en moyenne 9 500€ de bénéfice tous les mois. Mais ne parlons pas des petits joueurs mais des gros joueurs. Chez Google, chaque employé rapporte 19 000€ de bénéfices par mois, 27 000€ chez Apple. Dit autrement, une boîte comme Apple ou Google pourrait augmenter tous ses salariés de 10 000€ par mois du jour au lendemain tout en restant ultra-rentables. Certes les ingénieurs sont très bien payés – > 100 000 dollars par an – mais pourquoi les meilleurs ne le sont pas mieux encore ?

Tout simplement… Car le meilleur ingénieur n’arriverait pas à être aussi efficace sans son entreprise derrière lui. Sans le capital, sans les brevets, sans les logiciels, un ingénieur seul n’est pas grand-chose… Les grandes entreprises le savent et c’est bien pour cela que les salaires sont plafonnés dans bien des métiers. S’il n’existe pas de porte de sortie pour quelqu’un, son salaire sera nécessairement plafonné à un moment ou à un autre.

Dès lors : outre la création de valeur ajoutée, faites en sorte d’avoir une porte de sortie (pour pouvoir négocier), rendez-vous indispensable à votre entreprise (par exemple en étant le seul à posséder une technologie clé), bref, faites en sorte que l’offre qui s’offre à vous soit supérieur à la demande de votre secteur.

Conclusion

Pour devenir riche, inutile de travailler des tonnes. J’en suis l’exemple même : il y a pire que de bloguer et je gagne pourtant plus que certains métiers non qualifiés.

Pour cela, créez de la valeur ajoutée. La valeur ajoutée ne réside pas dans votre travail mais dans la perception de valeur de votre client. Donc augmentez le bénéfice client ou le nombre de vos clients, par exemple en dématérialisant vos prestations pour avoir plus de clients sans travailler plus (formation vidéo vs cours particulier par exemple). Le footballer peut augmenter sa productivité par 2… Il suffit qu’il soit suffisamment populaire pour que 2 fois plus de gens regardent ses matchs, achètent ses maillots…

Enfin, rendez-vous indispensable. Faites en sorte d’être difficilement remplaçable, d’avoir une porte de sortie (réseau, entrepreneuriat, chasseurs de tête…).

15 réponses

  1. Gagner concours
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    Se rendre indispensable et avoir une porte de sortie permet ainsi d’avoir un certain pouvoir de négociation avec son patron pour re-négocier son contrat également. Pour celà ne pas hésiter à faire jouer la concurrence de manière à se créer une petite porte de sortie (comparaison d’offres de contrat).

    • Martin
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      Tout à fait. Avec son patron, un client, une banque, la négociation et l’importance de son pouvoir sont importants pour réussir 🙂

  2. khanel3
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    interessant ! merci pour cet article ! bonne journée !

  3. alexandre
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    J’aime bien cette conception de la richesse. J’ai strictement la même que la tienne. J’ajouterai qu’il ne faut jamais côtoyer les gens par intérêt mesquin, mais plutôt accorder plus d’importance à leurs qualités humaines, autant d’éléments qui forment « un potentiel humain » indéniable. Plus ces qualités sont importantes, plus « le potentiel humain » d’une personne donnée devient inestimable.

    amitiés et encore bonne année 2012

  4. Martin
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    @Khanel: De rien

    @Elo: Personne n’est indispensable. Après mieux vaut quitter ce genre d’entreprises que bosser pour quelqu’un qui méprise les talents non?

    @Alexandre: Tu as raison, rien n’est plus désagréable que les gens qui viennent pas intérêt. C’est comme les gens qui sont extremement riches: certaines personnes viennent comme des moustiques attirés par le sang pour profiter de l’argent du riche, d’autres vont venir pour discuter avec la personne, donner des conseils, tenter d’apprendre. bref, du gagnant/gagnant.

    Bonne année 2012 à toi aussi alexandre 🙂

    • blog perou
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      Je ne suis pas focement d’accord avec vous sur ce point la. Il est possible de se rendre indispensable, le probleme etant de reussir ensuite a convaincre les autre qu’ils doivent vous payer pour ca 😀

      • martin
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        @ Elo et blog perou: Je dis qu’il faut chercher à se rendre indispensable même si cela est impossible de l’être complètement. Ceci étant, mieux vaut être difficilement remplaçable que facilement remplaçable non?

        Quand a convaincre les autres qu’ils doivent vous payer pour cela blog perou, cela montre l’importance d’un plan B: autre entreprise intéressée pour faire jouer la concurrence, réseau, séduction ou pression, ou encore possibilité de lancer sa boîte non?

    • gagner concours
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      Je pense qu’il est certainement bien plus difficile de se rendre indispensable dans une grande entreprise qu’une petite. En travaillant dans une petite société à taille humaine, on peut se rendre indispensable de part sa polyvalence, sa spécialisation, son travail en soit, mais également par son intégration dans la boite.
      Ce qui est aussi rare, ce n’est pas seulement ses capacités de travail, mais également trouver les bonnes personnes avec qui travailler, avec qui on est sûr d’avancer les yeux fermés. Le côté feeling, je sais pas si je fais bien passer mon idée là ?

      • martin
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        Pour ton premier point, il est certain que plus la boîte est petite, plus chacun a une importance que dans une grosse boîte. Si dans une boîte de 5, une personne part, ce n’est pas pareil que dans une boite de 100 000 salariés. Quand a ta seconde idée sur le feeling, je saisis ce que tu veux dire 🙂

  5. Maximilien - Prix des métaux
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    Approche très intéressante, je dois dire que j’ai tiré pas mal de bonnes choses de tes conseils et je suis bien d’accord avec toi sur de nombreux points !

    Mieux vaut travailler un peu mais bien que beaucoup et mal !

  6. Sympa cette analyse du métier de blogueur. Je ne le voyais pas comme cela. Cela fait classe de dire que l’on est « leader d’opinion » 🙂

  7. DavidB_iRiche.com
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    D’accord avec tout ça… avec quand même quelques bémols. 😉
    Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables.
    Tout le monde n’a pas les capacités ni sans doute le désir de s’affranchir de la sécurité d’un emploi salarié, la vie d’indépendant n’est pas rose tous les jours non plus et souvent l’âge et la famille aidant, beaucoup reviennent dans le classique job alimentaire.
    Je pense qu’être « entrepreneur indépendant » est un état d’esprit qui nécessite un certain bagage ou certaines aptitudes au départ et que ce n’est pas aussi simple que l’imaginent certains.

  8. martin
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    @ Maximilien: Merci 🙂

    @Julien: Cela fait peut-être prétentieux certes mais l’idée est là malgré tout. Après on pourrait décomposer: microleader, petit leader, moyen leader…

    @David: Dans le point 3, je dis bien « Personne n’est indispensable après tout. ». On est bien d’accord. Pour ton second point, tu as raison. Les choix vont différer selon qu’on est célibataire sans engagement ou une famille avec emprunt sur le dos et tout le reste.

    Quant au reste, il n’y a pas de secret: le choix professionnel, c’est aussi une question de mentalités, de compétences, de choix personnel… Certains préfèrent être salariés car ils ne ramènent pas de boulot à la maison, sont « sûrs » (à moins d’être virés) de gagner une paie constante…

  9. Piotr
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     » Au fond, taper dans une balle ne sert à rien et ne produit 0 en valeur ajoutée »
    > tu détruits un mythe là 😉

    tiens, cadeau, un article pour toi : http://www.courrierinternational.com/chronique/2012/01/17/maman-j-ai-cree-ma-boite

    tu devrais mettre en valeur certains passage du texte 😉

  10. martin
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    @Piotr: C’est vrai au fond. La valeur ajoutée du footballer, c’est sa propre popularité et la popularité du sport. Bref, la perception du client. Comme tout service, un service n’a de valeur que ce que le client est prêt à payer.

    OK pour l’article je vais regader