Eloge de l’échec

Je souhaite aujourd’hui vous donner un truc qui va vous aider dans votre  vie : cherchez à échouer vos projets. Chacun des échecs que vous rencontrerez sera source de feedback positif pour vous aider à progresser et vous rapprochera du prochain succès. Dans le pire des cas, si vous ratez votre objectif (échouer), vous réussirez. Vous pensez que je déraille ? Laissez-moi vous donner un exemple

Le pêcheur

Je ne pêche pas, n’aimant pas la souffrance animale (au point de ne manger quasiment que du bœuf en me disant qu’1 bête = 1000 repas contre 2 ou 3 repas avec du poulet ; je ne tue pas les araignées mais les capture et les relâche dehors…)

Mais si j’étais pêcheur, je pense qu’il vaut mieux avoir 5 cannes à pêches. On met 5 vers. Peu importe qu’on mette 4 vers pour rien dans la mesure ou avec 5 vers, on multiplie la chance d’attraper un poisson et donc, on gaspille 4 vers pour être certain d’obtenir un poisson.

En clair : peu importe d’échouer 10 fois si le succès qui s’ensuit surpasse largement les échecs

Etude de cas : les sites Internet

Durant ma vie de web-entrepreneur, j’ai beaucoup gagné mais beaucoup perdu d’argent et de temps. Par exemple, j’ai tenté de créé un site anglophone, www.be-ecolo.com: 600 euros de pertes. Echec ?

J’ai passé des dizaines (centaines ?) d’heures à mettre en place des liens d’affiliation Amazon pour monétiser mes sites. Bilan : 50 euros de revenus en un an… Echec ?

Sur les 22 sites Internet que j’ai créé, 4-5 représentent 80% de mon audience (merci Mr Pareto) et de mes revenus. 80% d’échecs ?

80% d’échec : la recette du succès

Que nenni. Si je n’avais pas essayé, je n’aurai pas su si ca allait marcher ou pas… Sur Internet,  je considère que si 80% de mes essais (contenu, test marketing…) échouent, je suis satisfait. L’échec me permet d’apprendre bien plus que mes réussites, et si je dois perdre 4 fois 50 euros pour gagner 1 fois 1000€, au final, je suis largement gagnant…

Etude de cas Candix

L’année dernière, quand j’ai  vu que des blogueurs gagnaient autant que moi avec 6 fois moins d’audience, alors que je sentais frôler un plafond de verre avec mes sites, je me suis dit qu’avec un blog, je pourrai peut-être multiplier mes revenus par 6.

Je me suis donc mis au bloguing et ai repris un vieux site de développement personnel et de finances qui ne dépassait pas les 10 vu/jour, candix, pour créer mon premier blog. Au pire, je me disais que même si mon blog ne marchait pas, ce serait très intéressant en termes de formation :

–  Formation au CMS

–  Apprentissage du Community Management

–  Appentissage de WordPress

–  Apprentissage du webmarketing

Durant les premiers mois, j’ai passé 3 à 4 heures/jour à bloguer et investi 500€ de ma poche avant de rentrer dans mes frais (il faut savoir dépenser pour gagner). Parfois, j’ai douté, me disant que j’espérais m’offrir mes vacances dans l’Ouest des USA avec mon blog alors que je m’appauvrissais avec… Mais je suis resté motivé, et au final, outre les compétences ci-dessus, j’ai :

–  Découvert des personnes formidables

–  Découvert les conférences TED

–  Découvert le salon du e-commerce

–  Diversifié mes sources de revenus

–  Augmenté mes revenus web (+200% en un an)

–  Payé mes vacances en Thaïlande

–  Trouvé un CDI

Plutôt sympa non ? Pour autant, je continue à échouer régulièrement : je n’ai pas encore réussi à rentabiliser Aweber, j’ai acheté un plugin Pop up domination à 37 dollars que je n’ai pas encore réussi à installer, mon audience globale de mes sites stagne…

Loin de me démotiver, je lance des nouveaux produits le soir et le WE – un blog de voyage, de finance et de jurisprudence, un livre à lancer, un premier client pour ma formation – je m’investis pleinement en journée dans mon boulot pour en comprendre pleinement les ficelles et créer de la valeur ajoutée pour ma société…

Conclusion

Bref, j’échoue, je réussis… Comme les vagues de l’océan : cela monte, cela descend… L’échec est positif tant qu’il demeure limité – il permet de sortir de sa zone de confort, de se remettre en question, de se challenger et donc de sortir du problème par le haut – et la réussite n’est pas que positive – elle aveugle, nous conforte sur des positions parfois erronées…

Le Six-Sigma n’est pas totalement vrai quand il dit qu’il faut supprimer l’erreur au maximum. La mauvaise qualité doit être éradiquée, c’est certain. Mais il ne faut pas avoir peur de l’erreur : sans risque, on ne peut pas réussir et s’améliorer.

11 réponses

  1. Charly
    |

    Et zut, je viens de tuer une araignée à l’instant !!! (j’habite en maison et c’est limite nous les intrus).

    Je tiens quand même à dire que « s’arranger pour échouer sur un projet » c’est un peu fort comme méthode :). Mais par contre tu as complètement raison sur le fait qu’on apprend énormément de ses échecs.

    Quand j’ai appris à jongler avec 4 balles je faisais un mouvement de départ. arrivé à la fin du premier « tour » je faisais systématiquement un mauvais mouvement avec ma main droite … J’ai passé des heures et des heures à modifier un tout petit mouvement … Aujourd’hui je sais jongler avec 4 balles alors que je ne m’entraine plus jamais.

    J’ai acquis le bon réflexe définitivement.

    Charly

  2. martin
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    Charly: Tout n’es pas à prendre au premier degré, mais l’idée est la. trop de succes tue le succes, et un bon coup de pied au *** peut permettre de rebondir sur des opportunités qu’on n’aurait pas saisie jusque là. De la a echouer a vie volontairement, il y a un grand pas, mais j’essaie de montrer l’interet d’echouer parfois.

    Un evenement, sauf cas extreme, n’est ni bien ni mauvais. on se fait licencier? L’un deprimera, l’autre verra cela comme une opportunité de voir tous ses vieux amis perdus de vue, de lancer son affaire… Verre d’eau a moitié rempli ou vide, on revient toujours aux bases.

    Quand aux balles, je ne sais jongler qu’avec 3 balles (ou pommes ou massues) mais pas 4 (trop fort) et effectivement, j’ai galerer au début mais maintenant je peux faire cela sans aucun entrainement. Comme du vélo en fait.

    PS: La prochaine fois, pense aux petits bébés araignées orphelins… ^^ et bonne soirée à toi

  3. Charly
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    Non pour l’araignée je pense à mon fils à moi qui ne sera pas envahi par des araignées pendant son sommeil (Quoi parano ????) y’en a tellement chez moi que c’est pas grave … Ca fait plus de place pour les autres 😉

    Evidemment j’ai pas pris le truc au premier degré ne t’inquiètes pas. Et je fait partie de ceux qui voient le verre à moitié plein ! Ils sont trop nombreux dans l’autre camp, ca fait peur.
    En même temps, si tout le monde pensait positivement, il serait plus difficile de se démarquer des autres en étant positif …

    Donc heureusement que ces gens négatifs existent … C’est comme ça que je vois les choses (encore une façon positive de voir les choses !!! ).

    Charly

  4. martin
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    OK je vois… Ca m’arrive du coup d’être parano et je vérifie tout les soirs s’il n’y a pas une araignée cachée sous mes draps avant d’aller dormir.

    Quand au reste ravi de voir que tu vois la vie du bon côté. Je pense que quelle que soit sa vision de la vie, on est dans le vrai. Celui qui est optimiste aura plus d’opportunités (qui donneront raison à son optimisme) que le pessimiste, qui aura plus de revers qui le confortera dans son pessimisme.

    Enfin, pour le dernier point, je suis d’accord. Si tout le monde était pareil, ce serait monotone et il y aurait moins d’opportunités pour nous ^^

    A demain donc 🙂

  5. Philippe
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    Je suis d’accord à 200 % et il se trouve que mon dernier article est sur le même sujet… 😉

    Les erreurs sont totalement indispensables pour avancer, il suffit de regarde comment apprend un nourrisson. J’aime le principe du puzzle : il faut d’abord tester des centaines de pièces avant de trouver la bonne. Preuve qu’au finale ce sont les erreurs qui nous permettent d’obtenir nos succès !

  6. martin
    |

    Marrant cette série d’article: BA, toi mon blog… Pour le nourrisson, le puzzle ou apprendre le vélo tout a fait. C’est en apprenant de ses échecs qu’on commence à réussir. Je n’ai pas jonglé à 3 balles du jour au lendemain…

  7. martin
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    Je vois que tu as parcouru ce blog, Jean-Romain 🙂 et merci pour ce commentaire. C’est marrant car j’avais vu une vidéo de Muichael Jordan ou il expliquait cela sur Business Attitude il y a quelques jours… Quand on pense que Jordan s’était fait virer de sa première équipe de basket, jugé pas assez bon… Il faut toujours croire en soi meme et le faire. Ca fait très stéréotype film américain mais je pense que c’est vrai.

    Dans le même genre de citation: « la succès, c’est tomber 7 fois, se relever 8 ».

    Bonne soirée

  8. DavidB_iRiche.com
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    Moi je préfère tout réussir du premier coup. 😉
    Plus sérieusement ça dépend quand même beaucoup des individus : certains se plantent sans arrêt, ne tirent pas les enseignements des échecs et en veulent à la terre entière.
    Mais c’est vrai qu’il n’est pas toujours facile d’admettre que souvent on est le seul responsable.

    • martin
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      Tout à fait, on est responsable. Même si on n’a pas de pot, on est responsable de ne pas avoir prévu l’imprévu… Mais si on retient de ses erreurs, au final, sauf erreur très grave, on en ressort grandi 🙂

  9. alexandre
    |

    Salut Martin,

    je viens de découvrir ton blog par hasard, félicitations pour cette mentalité de battant. Maintenant, tout le monde ne nait pas forcément avec cette force mentale, et plus ou moins tout le monde connait des périodes de doute.

    Je crois que les meilleurs sont passés par là. Après ce stade, il y a un autre écrémage qui se fait parmi eux sur la volonté, parfois aussi sur les moyens financiers. Il est assez important aussi, je crois, de se fixer des caps à franchir et des dates pour y parvenir. Mais chapeau pour cet article, il reflète un peu mon état d’esprit aussi.

    bonne soirée

    • martin
      |

      Bonjour Alexandre, merci à toi 🙂

      Tout le monde a des périodes de doute mais il faut aller de l’avant. J’avais vu un film il y a peu ou le héros se fait virer par manque de diplome. plutot que de deprimer (peerte de boulot et d’argent) il revend sa maison sa voiture, achete un scooter (moins d’essence) et retourne a la fac, et sort avec Julia Roberts a la fin… ^^

      Quand aux caps et dates, tu as raison, je pense qu’il est important se fixer des objectifs et deadlines tangibles pour éviter la procrastination…

      Bonne journée à toi 🙂