Le secret des milliardaires

Je me demande toujours comment des gens simples, comme vous et moi, arrivent à sortir des méandres de la classe moyenne pour devenir milliardaire. J’ai fait quelques recherches sur des personnalités américaines devenues milliardaires sans venir d’une famille richissime. Citons

–  Bill Gates : 56 milliards (créateur de Microsoft)

–  Warren Buffett : 52 milliards (créateur  de Berkshire Hathaway)

–  Serguei Brin et Larry Page : 16 milliards chacun (créateurs de Google)

–  Jeff Bezos : 12 milliards (créateur d’Amazon)

–  Pierre Omidyar : 8 milliards (créateur d’eBay)

–  Mark Zuckerberg :7 milliards (créateur de Facebook)

–  Stebe Jobs : 6 milliards (créateur d’Apple et des studios Pixar)

Que peut-on tirer de l’histoire de ces quelques personnes ?

1) Pour devenir riche, il suffit d’une bonne idée

Au lieu de vendre a un bon prix son logiciel à IBM, Bill Gates a demandé des royalties – un certain nombre de dollars à chaque vente. Son logiciel s’étant vendu de plus en plus, l’argent a coulé à flot. Le jour de l’introduction de Microsoft en bourse, à l’âge de 29 ans, Bill Gates deviendra milliardaire.

Warren Buffett, quand à lui, à commencé à investir dans des flippers placés dans les cafés de sa ville… Investissant suivant sa logique qui lui est propre, dans des entreprises qu’il comprend et qui ont du potentiel, il a évité bien des problèmes (bulle Internet…) et est devenu milliardaire.

Serguei Brin et Larry Page ont créé Google comme projet de thèse alors qu’ils étaient encore étudiant à Stanford. A l’époque, Yahoo ! dominait en maître dans la recherche sur le web. Mais ils ont montré qu’en ayant une idée de génie – un algorithme de recherche évolué, l’idée d’un moteur de recherche sobre avec une simple barre de recherche, et enfin des publicités super performantes – on peut devenir riche.


2) Pour devenir riche, il faut voir la passion

Jeff Bezos, lorsqu’il a créé Amazon, a eu du mal à percer. Personne ne croyait en son projet, il s’est lourdement endetté,  jusqu’au jour à Amazon a finalement percé. Il a tenu bon et a été récompensé pour sa persévérance.

Selon la légende, Pierre Omidyar a créé eBay pour pouvoir trouver des distributeurs de Pez dont sa femme était grande collectionneuse… Suivant la même logique, c’est en écoutant ses amis se plaindre d’être célibataires que Marc Simoncini, voulant créer un site internet, comprend pleinement le potentiel de son projet de site de rencontre et crée Meetic.

Nous pourrions encore citer un étudiant de seconde année, qui au départ montait des ordinateurs dans son dortoir universitaire avant de lancer son empire (Michael Dell) ou encore la passion de Steve Jobs qui a voulu révolutionner le monde des micro-ordinateurs (Apple), puis congédié de sa propre entreprise, révolutionna le monde des dessins animés (Studios Pixar : Toy Story…). Lorsqu’il revient au secours d’Apple, entreprise alors mourante, il révolutionne le monde musical (iPod) et de lé téléphonie (iPhone) avec le souci d’introduire du beau, du design dans la vie de tous les jours. Sa passion de révolutionner le monde et du beau a fait son succès.

3) Pour être riche, il faut être persévérant

Howard Schultz, fondateur de Starbucks coffee, a vécu une longue traversée du désert avant le succès de sa chaîne de café. Idem pour Mark Zuckerberg dont le réseau social a connu le succès et commence à devenir rentable en 2010 mais qui durant des années suivant sa création (2004) restait quelque chose de confidentiel et qui ne cessait de générer des pertes. Il a cru en son projet, et cela a marché.

4) Pour être riche, il faut savoir s’entourer

Bill Gates (le commercial) a créé Microsoft aidé de son ami Paul Allen (le technicien). Idem pour Apple : Steve Jobs (le commercial) a créé Apple avec Steve Wozniak (le technicien). Pour Google, même principe : un duo Larry Page et Serguei Brin. Même pour Facebook, Mark Zuckerberg, officiellement principal fondateur de l’entreprise, a été bien entouré…

Lecture complémentaire: Importance d’avoir un réseau

5) Pour être riche, il faut avoir une stratégie et s’y tenir

Mark Zuckerberg a refusé des offres de rachat, moins par appât du gain en attendant que par volonté de développer son réseau social et de révolutionner l’information. Sa stratégie a été l’extension et le développement de nouveaux services.

Warren Buffett a élaboré une stratégie d’investissement et s’y est toujours tenu. Parfois sous les colibets et considéré comme un plouc, habitant Omaha (et pas Wall Street) et comme ringard à ne pas investir dans les nouvelles technologies, il a retrouvé son aura lorsqu’il s’est enrichi au moment ou tout s’est effondré avec la bulle Internet.

Enfin, les fondateurs de Google ont voulu révolutionner le monde de l’information et de la recherche, et ont lancé une stratégie d’innovation (notamment permettant aux salariés de consacrer 20% de leur temps à de la recherche personnelle) pour aller toujours plus loin dans ce sens.

Conclusion

Les gens les plus fortunés sont des personnes, souvent hors-normes (Steve Wozniak a piraté un téléphone public étant enfant, Warren Buffett achète ses premières actions à l’âge de 11 ans), qui ont une vision stratégique, mettent en place une stratégie et sont persévérants, savent s’entourer autour d’un réseau de compétences et toutes sont passionnées par leur business, une passion leur permettant de tenir durant la traversée du désert. Un modèle à suivre ?

13 réponses

  1. Jérémy
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    Ah mince, jusqu’à la conclusion, j’ai cru que j’aurai pu moi aussi devenir milliardaire, mais j’ai jamais piraté de téléphone public ni acheté d’actions pendant mon adolescence, c’est foutu ^^

    Plus sérieusement, je trouve toutes ces success stories absolument passionnantes. Je vais me pencher sur les biographies de ces grands hommes ! Merci pour les recherches, Martin !

  2. martin
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    @ Jérémy 🙂 L’idée c’est que Warren Buffett a commencé en étant très jeune. De la même manière que Richard Brandson a commencé par une plantation de sapin pour les vendre pour Noël étant enfant, Warren Buffett avait le business dans la peau… Il y a quelques faits marquats sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Warren_Buffett.

    A un niveau bien moindre, je vendais avec 1 franc de plus value les billets de tombola, ai fait des brocantes, vendu du muguet. C’est quelque chose qui m’éclate, c’est ce que je continue avec mes sites.

    De rien, j’espère que l’article te plaira et tes recherches seront passionnantes. Je t’invite à faire des recherches sur Richard Brandson, un businessman assez atypique, dont l’entreprise fait de tout, du transport aérien à la musique, en passant par le voyage spatial…

  3. PEL
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    C’est clair que les histoires de ces gars sont vraiment incroyables, ce sont des génies qui ont su persévérer dans leur domaine, car ils ont su garder la motivation et leur passion pour ce qu’ils font. J’apprécie beaucoup ce billet, c’est très intéressant de s’inspirer de ces réussites pour ces projets personnels !

  4. Erwan
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    Pas vraiment d’accord avec le premier point. Pour moi, l’idée ne représente que 5% de la solution, c’est la façon de l’exécuter qui va importer.

    La plupart des gens ne se lancent jamais car ils attendent l’idée géniale. Sauf que l’idée géniale ca n’existe pas et bien souvent lorsque l’on se lance l’idée de départ est complétement transformée après quelques semaines/mois.

  5. Fabrice
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    Par rapport aux divers exemples cités, ce qui ressort à chaque fois c’est qu’au delà de l’argent gagné il y a d’abord le plaisir de participer à un « truc ».

    Et si faire du business t’amuse je pense que tu as de grandes chances de réussir à t’enrichir, Poléon.

    Après la question est de savoir jusqu’où on veut aller.
    Candix en parlait dans un de ces billets.
    Certains se satisferont de quelques milliers d’euros par mois tandis que d’autres seront beaucoup, beaucoup plus gourmands.

  6. Martin
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    @PEL: Merci, c’est ce qu’on appelle d’ailleurs Benchmarking. S’inspirer des meilleurs pour s’améliorer

    @Erwan: J’aurai en effet du aborder ce point, entrevu brièvement dans l’article une idée à 50 milliards de dollars, où j’explique que les réseaux sociaux à l’heure où Facebook a été créé n’étaient pas une nouveauté, et que son succès vient avant tout d’une bonne exécution, notamment d’une bonne stratégie marketing bien rôdée.

    @ Poleon: 450€ en 4-5 heures? Sinon tous les types comme toi ou moi deviendront pas richissimes, mais les personnes devenant richissimes sont des gens qui ont ca dans la peau et qui se sont bougées, pas des types qui restent derrière leur TV…

    @ Fabrice: Oui, tout à fait 🙂 C’est vrai qu’à chaque fois, c’était la volonté de faire un truc que personne n’a fait avant, ou un truc qui l’éclate (cf Warren Buffett, assez riche à 26 ans pour pouvoir arrêter de travailler, et qui a continué toute sa vie). Sinon je ne me rappelle plus du billet, mais je pense que tu as raison, certains vont s’arrêter dès qu’ils peuvent, d’autres vont continuer pour l’amour du business.

    Un exemple beaucoup plus proche de moi: j’ai fait un stage dans un labo pharmaceutique, entièrement possédé par une famille. La fortune de la famille est de 1/2 milliard d’euro, ils pourraient arrêter de bosser, mais non: rachat de brevets, lancement de nouvelles filiales… C’est assez excitant je trouve au final, c’est un peu comme un jeu de vouloir toujours se surpasser.

  7. […] la suite de l’article « Le secret des milliardaires » , Erwan a fait la remarque très pertinente suivante suite au point : « Pour devenir riche, […]

  8. martin
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    @ Poleon: j’ignorais qu’il y a un tel rendement. Tu dois avoir une super bouille souriante quand même? Ok pour Carrefour, la remarque est intéressante: si tu avais commencé par Carrefour, tu aurais commencé par un échec. Il ne faut donc pas s’arrêter sur un échec et faire des tests pour réussir…

    Je te souhaite de continuer sur ta lancée, je pense que les gens qui réussisent sont des gens qui adorent leur boulot, mais qui sont avant tout épanoui. Sans un réseau d’amis, une femme et une famille accueillante, une passion, on ne va pas bien loin…

    Pour reprendre l’exemple de Steve Jobs, c’est son attrait du beau, du design qui a permis de lancer de beaux produits qui ont fait le succès de la firme à la pomme… Exemple plus perso: mon oncle et ma tante approchent la soixantaine. Ils courent un marathon tous les ans, comme quoi le travail seul ne suffit pas, il faut aussi avoir la passion, l’envie, une vie à côté.

  9. Fabrice
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    Je vois tout à fait de quoi tu veux parler concernant le « game addict »

    J’ai joué 10 ans aux mmo dont la moitié du temps sur des jeux orientés PVP.
    Expérience incroyable (surtout les premières années où on était un peu des explorateurs d’un nouveau genre) que je ne regrette absolument pas mais à un moment il faut savoir passer à autre chose.
    Comme développer ses business, investir, faire fructifier son argent.
    Cela peut être aussi très ludique si on prend suffisement de recul par rapport à ce type d’activité.

    • martin
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      Je suis du même avis que Fabrice. J’ai a un moment joué à Shining Force sur Megadrive et trop à Age of Empires II et WOW 3. mais je pense que ça développe les compétences: avoir une stratégie, savoir faire plusieurs choses en même temps… A condition de ne pas faire que ca pour autant.

    • Martin
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      En même temps, j’ai par le passé parfois négligé mes études. Je m’en suis au final pas trop mal tiré mais bon après coup, j’avais fait un peu le con, entre les sites, les jeux…

  10. Fabrice
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    En effet, ce sont là de bonnes bases. Je rajouterais savoir passer à l’action.
    Bon ces gens là ont le l’esprit d’entreprise dans le sang, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Ou tout le monde n’est pas intéressé par cela.

  11. martin
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    @ Fabrice: Merci 🙂 Je suis tout à fait d’accord avec toi, à un moment, si on veut apprendre à nager, il faut se jeter dans le bain…

    Et tu as raison, il faut de tout pour faire un monde, sinon on aurait que des entrepreneurs sans aucuns employés pour les soutenir…