Ne vous donnez pas de mauvaises excuses

Ne vous donnez pas de fausses excuses pour ne pas vous enrichir De nombreuses personnes se plaignent de leur chef/leur collègue/leur travail. Pourtant, lorsqu’on leur demande s’il ne souhaite pas changer de boulot, créer un nouveau business, enfin trouver une solution pour devenir riche pour s’arrêter de travailler au plus vite ou gagner plus en travaillant moins, ils ont tendance à dire quelque chose dans le genre : « Oui, c’est beau de rêver, mais si tout le monde faisait comme ça, le système ne pourrait pas fonctionner » ou « Oui mais si ça rate » ?

Il est sûr qu’il est difficile de changer de travail en ces temps économiques incertains, surtout si on a un emprunt sur le dos/une famille à nourrir. Mais est-ce une raison pour rester éternellement insatisfait de son sort ?

C’est vrai dans une certaine mesure étant donné qu’un système économique ne fonctionne que lorsque suffisamment de richesses sont produites pour pérenniser le système. Et puis, il faut bien produire de la nourriture, des logements… et payer la sécurité sociale, la police, donc travailler. En même temps, dire « si tout le monde faisait comme ça, le système ne pourrait pas fonctionner ». On ne parle pas de tout le monde, on parle de vous. Il y a des riches et des pauvres depuis la nuit des temps, c’est immuable. Si tous les pauvres ne peuvent pas s’enrichir, rien n’empêche un pauvre, individuellement, de devenir très riche…

De plus, quelqu’un qui ne travaille pas n’est pas un fainéant. Même s’il ne travaille pas, il s’investira surement dans la vie citoyenne : associations, politique… Même au pire des cas, si un rentier veut juste dormir sur une plage d’une île tropicale quelconque avec un mojito à la main et ne plus s’occuper des autres, il est utile à la société. L’argent qu’il place lui permet certes de vivre sans travailler, mais il permet aussi de permettre à une entreprise d’emprunter de l’argent pour investir, à un ménage d’acheter une maison… Le rentier à toute sa place dans le système économique. Sans propriétaire qui acceptent de laisser quelqu’un occuper leurs logements contre un loyer, comment ferait-on si on n’est pas propriétaire pour se loger?

Autre argument à oublier: Même en admettant même que vivre sans travailler c’est un peu vivre aux crochets de la société, et qu’il faut bien travailler pour produire, consommer et créer de l’emploi. Vous savez, tous ces bobos qui snobent les voitures vous révulsent car vous n’avez pas le choix de prendre votre voiture pour aller au boulot, et puis si tout le monde faisait comme eux, que deviendraient les 10% de salariés qui dépendent de la voiture ? Mais rien ne vous empêche de déménager dans un endroit ou vous n’avez pas besoin de voiture… (Argument 1 mauvais). Et il faudrait consommer des voitures pour le bien être de l’économie… Dans ce cas, pourquoi ne cassez vous pas à coup de massue votre voiture pour en acheter une autre et faire tourner l’économie ? (Argument 2 mauvais). Et si on achète moins de voiture, cela fait plus de pouvoir d’achat par ailleurs, donc d’autres emplois créés ailleurs.

Si on résonnait comme ça, en 1850, on aurait dit : n’achetez pas des voitures, ça détruit des emplois, voyagez en diligence. Par la suite, on vous aurait dit : n’achetez pas de chauffage au gaz, ça détruit des emplois de charbonnier. Vilaines entreprises, n’achetez pas d’ordinateurs, ça détruit des emplois de secrétaires… Avec ce raisonnement, on aurait le même niveau de vie qu’en 1850 : 40 ans d’espérance de vie, le niveau de vie d’un pays d’Afrique subsaharienne. Certes il faut créer des emplois pour les chômeurs, mais c’est l’innovation qui crée des emplois, en créant plus de nouveaux emplois que d’anciens sont détruits…

Autre raison : vous critiquez, mais on vous donnerait 5 000 000€ sur un compte en banque (exemple : gagnant au loto), que diriez vous ? C’est vilain de vivre sans travailler, je vais tout donner à une association humanitaire (très beau geste, mais je n’y crois pas), ou essayer de le placer et vivre comme un pacha ?

Certes, certains me diront qu’ils aiment le travail et leur collègue… Je ne doute pas que ces personnes existent, mais si c’était la majorité d’entre vous qui sont ainsi, pourquoi voit-on tant de mines tristes, de quadragénaires qui ont un ulcère à l’estomac, de personnes déprimées – la France est le premier consommateur mondial d’antidépresseur…

Conclusion

Ne vous donnez pas de fausses excuses pour ne pas améliorer votre sort. Prenez votre destin en main, croyiez en vous et cherchez à améliorer le sort en vous. Vous ne trouvez pas de métier ? Si vous avez au préalable développé et entretenu un réseau professionnel, au pire avez des économies, rien ne vous interdit de vous former autour d’une nouvelle compétence, d’une nouvelle langue, et travailler dans un autre domaine/autre pays… Vous n’êtes pas content de la politique culturelle de la ville ? Mais avez-vous pris la peine d’envoyer un courrier avec des suggestions, tenté de rencontrer le responsable de la politique culturelle de votre ville ? S’engager dans une association ou un syndicat ? La critique est quelque chose de tout à fait légitime bien sûr, mais avant de critiquer ou de s’auto-critiquer, agissez en faisant ce qui est en votre pouvoir.

12 réponses

  1. Piotr
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    (attention, post a polemique ^^)Je veux devenir president pour tout changer, je peux ? 😀
    Je nomme Martin ministre du developpement !

  2. Martin
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    lol 🙂

    Que pense tu de l’article sinon?

  3. Piotr
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    je pense que… je suis d’accord avec toi ! Pourrait t-il en etre autrement ? non ! Evidemment, car on n’a sensiblement la meme approche…

    Je pense que cet article serait encore plus interessant sous la forme d’un dialogue virtuel entre toi et une personne virtuelle telle que tu decries dans cet article.

    de fait, tu te mettrais a sa place, souleverait ses potentielles objections et pourrait les contrer intelligement, comme un jeu d’echec…

    une forme d’echange qui annoncerait mieux le message que mettre les gens face au mur… changer c’est dure, cela apporte trop d’incertitudes… c’est ce genre de reponses que pourrait avoir le Martin 38 ans, marie, deux enfants, cadre moyen… essaie de le convaincre ce Martin mutuel.

    Alors pour en revenir a ton article, oui, dans le fond il est interessant mais dans la forme, tu pourrais encore le presenter mieux 😉

  4. Martin
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    En gros, tu me conseille de faire un dialogue virtuel, pour avoir un discours plus frais qu’un long pavé?

    J’aime bien le « Martin 38 ans, marie, deux enfants, cadre moyen »… J’espère que lorsque j’aurai 38 ans, je n’aurai pas l’impression en relisant ce blog d’être passé du côté obscur de la force 🙂

  5. Piotr
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    en gros ouais ! 😉
    le coteeeee obscur de la force !

  6. martin
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    J’espere pas… Ma prof de psycho parlait de plein de gens faisant un boulot qui leur plait pas bien payé juste histoire d’économiser quelques années…. qui étaient encore dans leur job 10 ou 15 ans apres…

    D’ou le blog sans doute: une manière d’immortaliser le matin de 24 ans et de pouvoir faire des bilans régulièrement…

    Comment vas tu sinon?

  7. Yves
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    Article vrai selon moi, Martin.

    Trop souvent, on éprouve un certain malaise à vouloir se sortir de notre petite vie que nous nous sommes crée, mais qu’en plus on se permet de la critiquer. Comme si on approuvait notre propre échec. Tu vois, j’ai 42 ans, deux enfants et j’ai déjà été du genre « cadre moyen ». Je ne m’y suis jamais plu. J’ai donc pris les grands moyens.

  8. martin
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    Intéressant, Yves. Du coup, quel est le bilan que tu retire de ces changements?

  9. Yves
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    Il s’agit évidemment d’un bilan positif sur le plan humain. Être maitre de son propre navire n’a pas de prix. Tu vois, se prendre en main est synonyme de liberté, dans le sens où tu travailles dans le domaine que tu veux (et avoir sa propre boite est encore mieux)tout en gérant toutes les décisions relatives à sa propre vie.

    D’un autre côté, c’est sûr que si on ne se donne jamais le premier coup de pied au cul, on risque de ne jamais bouger. Et il ne faut surtout pas compter sur les autres pour tenter de nous motiver, surtout s’il fallait que l’on accomplisse un truc qui les laisserait loin derrière.

  10. martin
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    Tu as raison. Après tout dépend aussi de chacun: on peut etre plus heureux en tant que salarié qu’en entrepreneur, on peut aussi demander aux autres de nous donner un coup de pied au cul pour nous aider à progresser. Mais pour l’état d’esprit, on est d’accord, il faut accepter de se remettre en cause et de rechercher à progresser 🙂

    • Yves
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      C’est certain. Il faut constamment se remettre en question. La nature humaine voulant que l’on pense toujours avoir raison, des moments d’introspection sont à privilégier pour améliorer sa stratégie personnelle!

      • martin
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        Tout à fait. Et mieux vaut réagir par soi même quitte à sortir de sa zone de confort plutot que d’attendre les evenements exterieurs, souvent beaucoup moins sympas (licenciement, crise cardiaque…) pour se remettre en cause (épargne, habitudes alimentaires…)