Souvent, on a tendance à penser que l’herbe est plus verte ailleurs… sans voir qu’elle l’est aussi de notre côté. Il est certes positif de penser qu’on peut améliorer sa situation en se fixant des objectifs et en travaillant pour les dépasser. Mais il faut avant tout être heureux de ce qu’on est. Pour deux raisons :
– Il y a toujours des gens plus riche/plus beau/plus jeune que vous. A toujours vouloir mieux, vous serez éternellement insatisfait. Vous voulez un BMW ? Quand vous aurez la BMW, vous voulez la Porsche ? Une fois la Porsche, une Ferrari ? Une fois à la Ferrari, vous vous lassez et vous rendez compte qu’il y a plus important dans la vie.
– On a globalement une vie plutôt satisfaisante et on n’a pas de quoi se plaindre.
En effet, si vous lisez mon article, cela signifie que vous savez lire, que vous avez un ordinateur, de l’électricité, Internet. Vous faites déjà partie des 20 ou 25% de gens privilégiés sur Terre pour avoir Internet…
Vous avez de quoi manger ? Boire ? Mieux, vous faire soigner ? Un compte en banque ? Un pays où vous n’avez pas peur de vous exprimer sur la religion ou la politique ? Vous faites sans doute des 10% des gens les plus heureux sur Terre… Comment ça, en plus vous avez un(e) époux(se) attentionné ? Un logement chauffé ? Vous êtes très chanceux alors…
Rappelez-vous. Sur Terre, 800 millions de gens souffrent de la faim. 300 millions d’esclaves…(source : Wikipedia). 40% des humains vivent avec moins de $2 par jour… Comptez les femmes battues, les ouvriers chinois exploités… Des gens meurent pour peu de choses… L’espérance de vie dans les pays les plus pauvres et ravagés par le SIDA est de moins de 40 ans. Dans certains pays, les fillettes se font exciser…
Si aujourd’hui, vous avez de quoi manger, de quoi dormir, êtes en bonne santé et êtes bien accompagné, sans vous en rendre compte, vous êtes riche… pas forcément matériellement, mais humainement…
8 réponses
Fabrice
A chaque fois que je commence à un peu trop me prendre la tête sur mes soucis du quotidien il me suffit de repenser à une scène que j’ai vécu il y a quelques années alors que je terminais mon séjour au Népal.
J’étais à l’aéroport de Katmandou et je faisais la queue avec les autres occidentaux pour m’enregistrer sur mon vol et à côté de moi il y avait une autre file d’attente composée exclusivement de Népalais.
C’était des hommes (entre 18 et 30 ans) qui quittaient leurs pays et leurs familles pour plusieurs années afin d’aller travailler dans les Emirats Arabes Unis sur des projets passionnants : casser des cailloux dans le désert afin d’y construire une autoroute 8 voies, travailler sur le dernier palais de 200 pièces d’un Émir…
Ce jour là je me suis dit que j’ai compris que j’étais dans la catégorie des ultra privilégiés et que mes problèmes étaient une goutte d’eau à côté de l’océan d’emmerdements qui apprêtait à s’abattre sur leurs têtes.
martin
@ NYC: Pourquoi pas, je fais passer ce message indirectement par le biais des différents articles, en montrant que la richesse financière n’est pas tout. Tu pense que je devrais écrire cet article spécifique?
@ Fabrice: c’est vrai… J’ai eu une expérience similaire au Maroc au 4L Trophy. Certes la 4L est une voiture très loin des standards modernes. Mais en voyant des villages où il n’y a rien, où les enfants se battent presque pour que je leur donne des chewing-gum (que j’avais acheté à Lidl…), avec notre 4L bourré de matériel scolaire, de nourriture, de CD, je me sentais soudain honteusement riche…
De ton côté, comment tu as mis en application ta connaissance de ta chance d’avoir la vie que tu as? Cela t’a aidé a progressé dans tes objectifs?
Fabrice
Je pense que cela m’a permis de beaucoup plus apprécier les petits bonheurs de ma vie.
C’est ainsi qu’resto avec des amis, un session de lecture au coin du feu… ont pris une toute autre saveur.
Comme je l’ai dit je pense que je suis privilégié (même selon les standards de notre pays) et j’essaie le plus possible d’apprécier à leur juste valeur tous ces bons moments.
Et c’est parce que je me considère chanceux que j’ai voulu donner un coup de main aux autres.
On a parlé de social business dans un autre billet et bien je pense que c’est vraiment un concept qui me parle et dans lequel j’ai envie de m’investir.
Autant j’ai un peu de mal à faire des dons pour faire des dons, autant l’idée de donner de l’argent pour financer un projet chez nous ou à l’autre bout du monde m’a totalement séduit.
martin
Bonjour Fabrice
Je te remercie pour ta réponse. Je trouve cela bien que tu arrive à savourer l’instant présent et la chance que tu as d’avoir réussi à avoir la vie que tu souhaite avoir…
Par ailleurs, à titre personnel, j’aime aider les autres via la compensation co2. Sur http://www.co2solidaire.org, je paie pour compenser mes émissions de co2 (avion…) dans différents projets qui aident les plus démunis dans les pays en développement tout en préservant l’environnement. N’hésite pas à jeter un oeil:
http://co2solidaire.org/projets
Fabrice
Je viens d’y faire un tour et je trouve que le concept mis en place est doublement intéressant.
Merci pour le lien.
martin
de rien 🙂
Martin
Merci, à toi aussi 🙂
martin
Take-Elite: mon point de vue, c’est que certains partent plus avancé que d’autre (je serai né au Bangladesh, j’aurai sans doute eu moins d’opportunités qu’en naissant en France), mais tu as raison, il faut cesser de se plaindre et aller de l’avant.
Aujourd’hui encore, j’ai lu la citation: « le succès d’un jour, c’est le résultat de 20 (100?) ans de travail ». La chance se cultive, ce n’est pas en restant seul dans son coin qu’on devient millionnaire… Mais bon, quand on sait que 99% des bonnes résolutions de la nouvelle année ne durent pas 1 mois, on voit que le problème, c’est que la plupart des gens ne sont pas persévérants…